La Croatie «possède une identité chrétienne aux racines séculaires», estime le cardinal Parolin
Le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’Etat du Saint-Siège, a effectué une visite de trois jours en Croatie du 29 au 31 octobre 2017, a informé L’Osservatore Romano. «Le christianisme constitue l’élément structurant de la société» croate, a-t-il souligné.
La Croatie, a déclaré le cardinal Parolin le 30 octobre devant les prélats du pays, «possède une identité chrétienne aux racines séculaires». Même l’athéisme de la dictature communiste – au pouvoir entre 1945 et 1990 – et les persécutions systématiques contre l’Eglise n’ont pas pu éliminer le lien entre le peuple de Croatie et le Saint-Siège.
Cet héritage chrétien doit être perpétué afin qu’il ne soit pas seulement un passé et un présent mais aussi un futur. Cela est d’autant plus important que l’Eglise a trouvé un important champ d’évangélisation dans les domaines religieux, éducatif et culturel. Ainsi, le christianisme est l’élément structurant de la société croate, a estimé le cardinal italien.
Recueillement sur la tombe du cardinal Stepinac
Le même jour, le secrétaire d’Etat s’est également entretenu à la nonciature apostolique avec des représentants d’autres confessions chrétiennes. Quand l’incompréhension domine entre les croyants, a-t-il mis en garde, «les ennemis de la religion relèvent la tête et l’instrumentalisent».
Ainsi, a-t-il insisté, il est urgent de partager les richesses spirituelles et de valoriser ce qui unit. Et pour vraiment enrichir la société, les croyants des différentes religions doivent se stimuler mutuellement pour rechercher des normes communes qui permettent à l’humanité une coexistence dans la justice.
Un bienheureux controversé
Au cours de cette visite, a informé le directeur de la communication de la Conférence des évêques croates, le 30 octobre, sur son compte Twitter, le ›numéro 2’ du Vatican s’est recueilli sur la tombe du bienheureux cardinal Stepinac (1898-1960). Ce haut prélat est considéré par les catholiques comme un martyr du régime communiste, tandis que les orthodoxes serbes le soupçonnent d’avoir collaboré passivement avec le régime des oustachis, proches des pouvoirs nazis et fascistes. (cath.ch/imedia/xln/rz)