Critique d'Amoris laetitia: Mgr Eleganti a signé la lettre des évêques du Kazakhstan
Mgr Marian Eleganti, évêque auxiliaire de Coire, a signé la déclaration des évêques du Kazakhstan opposés à l’accès à la communion des divorcés-remariés.
Mgr Athanasius Schneider, évêque auxiliaire d’Astana, Mgr Tomasz Peta, archevêque d’Astana et Mgr Jan Pawel Lenga, évêque de Karaganda, se sont distancés des normes d’application de l’exhortation apostolique Amoris laetitia sur la famille, du pape François.
S’il a adhéré à la position des évêques du Kazakhstan, affirme Mgr Eleganti dans un entretien au journal catholique allemand Die Tagespost du 8 février 2018, c’est «en conscience», parce que «l’incohérence n’est pas pour moi un signe du Saint-Esprit».
«Vérités immuables sur le mariage sacramentel»
Les trois évêques de l’ancienne république soviétique ont écrit le 31 décembre 2017 une «profession des vérités immuables sur le mariage sacramentel» à l’attention du pape François. Ils y dénoncent des normes qui prévoient entre autres que, dans des cas individuels, les personnes «divorcées-remariées» puissent recevoir le sacrement de pénitence ainsi que la communion «bien qu’elles continuent de vivre habituellement et intentionnellement à la manière des époux avec une personne autre que leur conjoint légitime. De telles normes pastorales ont reçu l’approbation de plusieurs autorités hiérarchiques. Quelques-unes de ces normes ont même reçu l’approbation de l’autorité suprême de l’Eglise».
Les signataires affirment que la diffusion de telles normes pastorales approuvées ecclésiastiquement, a causé une confusion notable et toujours plus grande tant chez les fidèles que dans le clergé. Ils affirment que face à la confusion actuellement toujours grandissante, «nous sommes ainsi obligés en conscience de professer l’immuable vérité et la discipline sacramentelle tout aussi immuable sur l’indissolubilité du mariage, conformément à ce qu’enseigne le Magistère de l’Église de manière inaltérable depuis 2000 ans».
Critiques partagées
Joignant sa voix à celles d’une dizaine d’autres prélats, Mgr Eleganti a déclaré à kath.ch qu’il partageait leurs critiques de certaines interprétations de l’exhortation apostolique Amoris laetitia
Mgr Eleganti explique que c’est sa conscience qui l’a incité à souscrire à ce document. Comme il l’a déjà dit dans son entretien à la Tagespost, l’exhortation apostolique Amoris laetitia a conduit à des interprétations contradictoires, provoquant un chaos à la base. La question se pose, à ses yeux, de savoir si la doctrine défendue jusque-là par les papes est toujours valable, ou si Amoris laetitia représente une rupture avec la doctrine ecclésiale traditionnelle. (cath.ch/tagespost/kath.ch/be)