Côte-d’Ivoire: les évêques mettent en place une académie catholique
La Conférence des évêques catholiques de Côte d’Ivoire (CECCI) a créé une académie nationale catholique, pour l’accompagner, par «la réflexion et la production intellectuelles», dans la promotion de la foi catholique, de la dignité, et des valeurs humaines.
L’académie catholique de Côte d’Ivoire (ACACI) offrira à la CECCI son expertise sur toutes les questions relevant de ses attributs. Elle étudiera tous les problèmes de l’actualité nationale et internationale dans ses dimensions, économiques, sociales, politiques et culturelles. Ce qui permettra à l’Eglise participer à tous les débats qui engagent l’humanité et la vie de la communauté, et de jouer un rôle d’éclaireur sur les grandes questions de la société.
L’ACACI a été mise en place après plusieurs années de réflexion et d’échanges entre les prêtres et intellectuels catholiques aux compétences et domaines d’activités variés, a indiqué la CECCI dans un communiqué rendu public le 22 décembre. L’idée avait été émise en 2018.
Selon le document, à travers cette nouvelle structure, l’Eglise de Côte d’Ivoire veut également promouvoir «la responsabilité» sociale des intellectuels catholiques qui en font aussi partie. «Dans un contexte où les populations ont soif de justice, de vérité, de pardon et de réconciliation, ils [les intellectuels] peuvent être, par leurs analyses, discours et actions, des semeurs d’espérance».
Selon la page Facebook de l’éducation catholique de Côte d’Ivoire, l’ACACI comprend les commissions sciences humaines sociales et politiques, art et culture, sciences exactes, religions et Science ecclésiastiques. A ce stade de ses activités, elle compte 25 membres, un chiffre qui montera à 45, conformément à ses statuts. Elle est présidée par le Professeur René Degni Ségui, ancien Rapporteur spécial de la Commission des droits de l’homme de l’Onu pour le Rwanda.
Pays d’Afrique de l’ouest de près de 27 millions d’habitants dont 44,1% de chrétiens, 37,5% de de musulmans, et 10,2% d’animistes, la Côte-d’Ivoire penses toujours les blessures de la décennie de guerre civile qui l’a déchirée entre 2002 et 2011. Les chrétiens et musulamans qui s’étaient beaucoup investis dans la mobilisation pour la paix pendant et après le conflit, ne cessent de multiplier les initiatives pour une cohabitation harmonieuse et pacifiques entres populations d’opinions politiques, d’ethnies et de religions différentes. (cath.ch/ibc/bh)