Les jeunes filles coréennes pas attirées par le voile
Corée du Sud: Les congrégations religieuses n’enregistrent plus de vocations locales
Séoul, 30 décembre 2005 (Apic) Les congrégations religieuses féminines arrivées en Corée du Sud au milieu des années 1990, telles les soeurs des écoles Notre-Dame, les soeurs capucines ou les dominicaines, ont du mal à attirer les jeunes filles coréennes, malgré plus de dix ans de présence dans le pays. En fait, elles n’enregistrent plus aucune vocation locale.
Sr Mary Joanna Suh, religieuse coréenne de la congrégation Notre-Dame dont la maison mère se trouve à Munich, en Allemagne, est née au Japon, pays où elle a rejoint la congrégation. En 1996, elle est arrivée dans son pays d’origine avec une soeur japonaise, les vocations religieuses au Japon se faisant de plus en plus rares. Elles ont travaillé ensemble auprès des personnes âgées et se sont également occupées d’un centre d’études pour les élèves en école primaire, jusqu’à ce que la soeur japonaise retourne dans son pays en 2003. Depuis, Sr Mary Joanna Suh enseigne le japonais à de jeunes Coréens. C’est pour elle un moyen d’être en contact avec de jeunes femmes coréennes susceptibles de se sentir appelées à la vie religieuse. «Si dans cinq à dix ans, il n’y a toujours pas de vocations, je ne suis pas sûre de continuer à travailler ici», confie-t-elle à Eglises d’Asie.
Difficultés
D’autres congrégations religieuses féminines, que ce soit les soeurs capucines de la Sainte Famille, ou les soeurs dominicaines de la Charité de la présentation de la Bienheureuse Vierge, se heurtent à la même difficulté. «C’est vrai, nous n’avons aucune aspirante coréenne», avoue Sr Angela Martinez. Sr Angela est colombienne et religieuse capucine. Avec cinq autres soeurs de sa communauté, elle est arrivée en Corée du Sud en 1996.
Selon la Conférence des évêques catholiques de Corée du Sud, le pays comptait au 31 décembre 2004, 103 instituts religieux féminins, avec 9 471 membres au total. Douze de ces instituts s’étaient établis en Corée du Sud après 1991.
La congrégation de Saint-Paul de Chartres, fondée en France en 1696, est la plus grande et la plus ancienne congrégation religieuse implantée en Corée. Elle y compte actuellement 972 membres. Depuis 1996 et 1999, respectivement, des religieuses coréennes sont présentes en Mongolie et en Chine populaire, mais, à ce jour, aucune vocation locale ne s’est affirmée. (apic/eda/pr)