Consécration de la cathédrale nationale orthodoxe-roumaine à Bucarest

Quelque 30.000 fidèles ont participé le 25 novembre 2018 aux célébrations liturgiques pour la consécration de la nouvelle cathédrale nationale de Bucarest. L’église, l’une des plus grandes du monde, a été solennellement consacrée par le patriarche œcuménique de Constantinople Bartholomée Ier et le patriarche orthodoxe roumain Daniel Ciobotea.

Les travaux de construction de la cathédrale avec son clocher central de 120 mètres de haut se poursuivent et ne seront achevés qu’en 2024. L’énorme projet de construction a fait l’objet de critiques en raison de son coût. Initialement estimés à 80 millions d’euros, les coûts de construction ont déjà dépassé la barre des 110 millions. 75% sont couverts par le budget de l’État.

Un projet pharaonique

Les critiques soutiennent que cet argent aurait dû être consacré à l’expansion des services sociaux et de santé. Le patriarcat orthodoxe a répondu que la Roumanie avait besoin d’une cathédrale nationale représentative symbolisant «la foi, la liberté et la dignité du peuple». La cathédrale est aussi un mémorial à tous ceux qui ont donné leur vie pour la patrie.

Bartholomée souhaite une solution rapide en Ukraine

En marge de la célébration, le patriarche Barthomée s’est également exprimé devant le Saint Synode de l’Eglise orthodoxe roumaine. Il s’est penché notamment sur le différend avec le patriarcat orthodoxe russe de Moscou au sujet de la création d’une Eglise nationale orthodoxe ukrainienne indépendante. «Nous espérons que le processus d’unification des groupes séparés sera bientôt achevé afin d’adopter le tomos (décret) patriarcal et synodal pour l’Église d’Ukraine, qui deviendra la plus jeune église soeur autocéphale», a souligné le patriarche.

Le patriarche orthodoxe roumain Daniel a souligné combien il appréciait les efforts du patriarche œcuménique pour préserver, dans le contexte du monde actuel, la liberté administrative des Églises orthodoxes autocéphales et la synodalité et la communion panorthodoxe. Depuis les changements politiques et sociaux de 1989, le peuple orthodoxe roumain a ressenti d’une manière particulière le besoin d’une communauté panorthodoxe.(cath.ch/kap/mp)