Congo RDC: L’Eglise présente au gouvernement une liste de 252 «détenus politiques» à libérer
Les évêques de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) ont soumis au gouvernement de la République démocratique du Congo une liste de 252 personnes qu’ils considèrent comme des «détenus politiques».
Ils estiment qu’il faut les libérer afin de contribuer à l’apaisement du climat politique, rapporte Radio Okapi sur son site www.radiookapi.net.
La CENCO tient, depuis le 8 décembre, des assises inter-congolaises regroupant les hommes politiques du pouvoir, de l’opposition, ainsi que des représentants de la société civile. Ces travaux, sous l’égide des évêques catholiques, permettent aux différentes parties de se parler directement, en vue de sortir le pays de l’impasse politique et d’y éviter des troubles liés à la prolongation du second mandat du président Joseph Kabila, qui expire le 19 janvier prochain.
Discussions suspendues
Après quelques jours de discussions au centre interdiocésain de Kinshasa, la capitale, les évêques les ont suspendu jusqu’au 21 décembre, du fait d’un voyage au Vatican, qu’ils avaient prévu depuis longtemps.
Vital Kamerhe, président de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC), une formation politique proche du pouvoir, a souligné que parmi les 252 détenus à libérer, il y a sept cas «emblématiques» pour l’Eglise catholique. Il n’a pas précisé ces cas. Il s’est déclaré «optimiste» quant à leur libération.
Selon lui, les évêques de la CENCO ont rencontré à ce sujet le président Kabila, en lui présentant la liste de ces prisonniers. Ils également échangé avec le leader du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement, l’opposant historique Etienne Tshisekedi.
Le président Kabila ne doit pas briguer un 3ème mandat
Selon la CENCO, qui fait la médiation, des divergences persistent entre les signataires et non signataires de l’accord du 18 octobre dernier. Dans une déclaration politique commune publiée à l’issue de la plénière du samedi 17 décembre, le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement et le Front pour le respect de la Constitution constatent qu’il subsiste des divergences profondes concernant:
- La fin du mandat du président de la République
- Le fonctionnement des institutions après le 19 décembre 2016
- L’engagement des parties prenantes à ne pas réviser la Constitution dans ses dispositions verrouillées par l’article 220 ou de changer de Constitution
- L’engagement du président Kabila à ne pas briguer un 3ème mandat. (cath.ch/ibc/be)