Conflit russo-ukrainien: le cardinal Zuppi devrait se rendre à Pékin
Après s’être rendu à Kiev, à Moscou et à Washington, le cardinal Matteo Zuppi serait attendu à Pékin pour la mi-août, dans le cadre de sa mission comme envoyé du pape François pour la guerre en Ukraine, avance la presse italienne le 22 juillet 2023. Un haut-responsable du Saint-Siège a confirmé à l’agence I.MEDIA ce projet, sans toutefois donner de date précise pour sa concrétisation.
Il s’agirait du quatrième volet de la mission de paix du cardinal Zuppi. L’archevêque de Bologne et président de la conférence épiscopale italienne a effectué un premier voyage les 5 et 6 juin à Kiev, où il a notamment rencontré le président Volodymyr Zelensky. Puis il s’est rendu à Moscou du 28 au 30 juin. Il a alors été reçu par le patriarche Cyrille, par le conseiller du président pour les affaires internationales, Yuri Ushakov, et par la commissaire présidentielle pour les droits de l’enfant, Maria Lvova-Belova.
Enfin, le cardinal proche de la communauté Sant’Egidio s’est rendu à Washington du 17 au 19 juillet. Le point d’orgue de sa visite a été son entretien avec le président américain Joe Biden. Après la rencontre, la Maison Blanche a notamment assuré de son soutien au «plaidoyer du Vatican pour le retour des enfants ukrainiens déportés de force».
«Disponibilités» pour les enfants déportés
La mission de paix du cardinal Zuppi demeure délicate, les autorités russes comme ukrainiennes refusant une «médiation» du Saint-Siège. En revanche, Kiev a demandé explicitement au Saint-Siège son intervention pour rapatrier les enfants ukrainiens déportés – qui seraient au nombre de 20’000 selon l’Ukraine.
D’après une source diplomatique vaticane, Moscou a montré «une disponibilité» sur cette question, qui demeure cependant «très sensible». Pour l’instant, le Kremlin a indiqué qu’aucun accord n’avait été trouvé à l’issue des rencontres du cardinal Zuppi avec les représentants politiques russes.
Le cardinal Zuppi devrait donc prochainement se rendre en Chine – pays avec lequel le Saint-Siège n’entretient pas de relations diplomatiques officielles – pour plaider cette cause. Du côté de Pékin, «il y a une disponibilité», confirme la même source diplomatique. (cath.ch/imedia/ak/rz)