Conflit israélo-palestinien: le président turc interpelle le pape

Le pape François et le président turc Recep Tayyip Erdoğan se sont entretenus par téléphone le 17 mai 2021. Selon l’agence de presse gouvernementale turque, Recep Tayyip Erdoğan a appelé à des sanctions pour contraindre Israël d’arrêter de «massacrer» les Palestiniens.Il a souligné l’importance des messages du pape pour «faire agir les chrétiens et la communauté internationale».

Alors que le bureau de presse du Saint-Siège n’indique pas la raison de cet entretien, il a porté selon l’agence de presse gouvernementale turque Anadolu agency sur «les attaques israéliennes contre les Palestiniens». Selon cette source, le président turc aurait dit que «les Palestiniens ne sont pas les seules cibles des attaques israéliennes mais que ceux sont tous les musulmans, chrétiens et l’Humanité entière» qui sont visés.

Affirmant que ces attaques menacent la sécurité régionale, l’homme politique aurait indiqué que la communauté internationale devait entreprendre des démarches concrètes contre Israël. Toujours selon un communiqué de la présidence turque rapporté par l’AFP, il aurait appelé à des sanctions pour contraindre Israël d’arrêter de «massacrer» les Palestiniens. «À moins que la communauté internationale punisse Israël, qui commet un crime contre l’humanité (…), les Palestiniens continueront à être massacrés», aurait-il ajouté. Il a également souligné l’importance des messages du pape pour «faire agir les chrétiens et la communauté internationale».

L’appel du pape pour la paix

La veille de ce coup de fil, le 16 mai 2021, le pape François avait partagé sa crainte que les violences ne dégénèrent dans «une spirale de mort et de destructions» en Terre Sainte et lancé un vibrant appel pour la paix entre Israéliens et Palestiniens. La mort d’enfants en particulier est «le signe que l’on ne veut pas construire le futur mais le détruire», s’était attristé le pontife. 

Ce n’est pas la première fois que le président Erdoğan interpelle le pape François sur la situation palestinienne. Lorsqu’il avait été reçu au Vatican en février 2018, les deux hommes avaient longuement échangé sur le statut de Jérusalem après l’annonce des États-Unis de transférer leur ambassade de Tel Aviv à Jérusalem. (cath.ch/imedia/cg/cp)