Condamnation de l’utilisation des religions à des fins terroristes

«Oui» au rôle de l’ONU des leaders des grandes religions

Rome, 26 septembre 2003 (Apic) Les leaders des grandes religions traditionnelles dénoncent l’utilisation des religions à des fins politiques et soutiennent le rôle de l’ONU, dans une déclaration signée le 24 septembre 2003 à Astana, la capitale du Kazakhstan. Ils se sont réunis pendant deux jours pour une rencontre interreligieuse.

La délégation du Saint-Siège était dirigée par le cardinal slovaque Jozef Tomko, préfet émérite de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples. Mgr Renato Martino, président du Conseil pontifical justice et paix, Mgr Pier Luigi Celata, secrétaire du conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, ainsi que le Père Jozef Maj, officiel du conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, faisaient partie de la délégation rentrée ces derniers jours à Rome.

Dans leur déclaration finale, les participants à la rencontre interreligieuse condamnent fermement l’extrémisme, le terrorisme et toute autre forme de violence «au nom de la religion». Ces actes «n’ont rien à voir avec la religion, affirment-ils, mais sont des menaces contre la vie humaine».

Le dialogue comme instrument

Par ailleurs, considérant que le dialogue interreligieux est «l’un des instruments les plus importants pour garantir la paix et l’harmonie entre les peuples et les nations», les leaders religieux disent leur soutien «aux efforts des Nations Unies dans la promotion du dialogue entre civilisations».

Dans un télégramme envoyé le 23 septembre au président kazakh Nazarbayev, Jean Paul II a souligné l’importance de ce congrès sur le rôle des religions, dans un «contexte de danger pour la paix mondiale». «Dans l’esprit d’Assise, écrivait-il, cette nouvelle initiative des autorités du Kazakhstan aidera à promouvoir le respect de la dignité humaine, la défense de la liberté religieuse et l’accroissement de la compréhension mutuelle entre les peuples».

A l’issue de la rencontre, les chefs religieux ont décidé de continuer à se rencontrer tous les trois ans, toujours au Kazakhstan. Ils ont par ailleurs baptisé leur initiative, «Congrès des leaders des religions traditionnelles mondiales».

Jean Paul II s’est rendu lui-même à Astana – dans ce pays à majorité musulmane – en septembre 2001, quelques jours après les attentats contre les Etats-Unis du 11 septembre. Pour sa part, le cardinal Angelo Sodano, secrétaire d’Etat du Vatican, s’est rendu sur place en mai 2003, pour annoncer l’élévation des administrations apostoliques d’Astana et d’Almaty en archidiocèse et diocèse. (apic/imedia/pr)

26 septembre 2003 | 00:00
par webmaster@kath.ch
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