Colombie: les évêques consternés après les récents massacres

Dans un communiqué publié par la Conférence épiscopale colombienne le 21 septembre 2020, les évêques ont exprimé leur effroi face à la longue liste d’assassinats et d’attentats commis dans le pays au cours de ces derniers mois.

Deux nouveaux massacres ont coûté la vie à six jeunes dans la zone rurale du département de Cauca, dans l’ouest du pays, et à quatre autres personnes, dans le département de Nariño, au sud-ouest du pays, ces dernières semaines. Ces massacres ont également fait des blessés et provoqué des dommages matériels importants. Les évêques ont exprimé «une profonde douleur (…) et leur solidarité à leurs êtres chers, aux communautés municipales auxquelles ils appartenaient, à l’Archidiocèse de Popayán et au Diocèse de Tumaco».

«Les agressions contre la vie et la dignité humaine sont à chaque fois plus atroces et entraînent des conditions humanitaires toujours plus graves pour toute la nation», souligne le communiqué diffusé par la Conférence épiscopale colombienne, le 21 septembre, correspondant à la Journée Internationale de la Paix, proclamée par l’Organisation des Nations Unies.

«Pas de paix sans défendre la vie»

Réaffirmant que «la vie humaine est sacrée et attenter à celle-ci constitue un crime très grave», les évêques de Colombie estiment qu’il n’est pas possible de parvenir à la paix sans défendre la vie» et demandent de mettre définitivement fin à ce mécanisme de mort.

Les prélats invitent à ce titre toutes les parties prenantes – organismes gouvernementaux, institutions publiques et privées, société civile et familles – à prendre «un engagement clair et courageux en faveur de la défense de la vie».

«Nous demandons aux autorités compétentes qu’elles renforcent les mesures de protection en faveur des communautés touchées et qu’elles procèdent diligemment aux enquêtes et à la présentation devant la justices des responsables de ces massacres».

107 assassinats en 2019

Pour conclure, les évêques ont invité les communautés catholiques à «persévérer dans la prière pour la paix et à continuer à promouvoir des initiatives portant à la réconciliation et à la défense de la vie en tant que droit primaire et fondamental de toute personne».

Près de quatre ans après la signature des accords de paix, le 24 novembre 2016, 107 personnes ont été assassinées en 2019. Il s’agit en majorité de leaders de syndicats ruraux et de défenseurs des droits de l’homme, selon le Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme (HCDH). (cath.ch/jcg/bh)