Climat: des maires du monde entier attendus au Vatican
Rome, 15.07.2015 (cath.ch-apic) Une soixantaine de maires du monde entier sont attendus au Vatican les 21 et 22 juillet 2015 pour discuter de la question du climat et du trafic d’êtres humains. Répondant aux critiques de milieux conservateurs américains, Mgr Marcelo Sánchez Sorondo, chancelier de l’Académie pontificale des sciences sociales, qui organise cet événement en partenariat avec les Nations unies, a notamment assuré que l’ONU n’était pas «le diable».
La session de travail «Esclavage moderne et changement climatique: le défi des villes» et le congrès «Prospérité, peuples et planète» se dérouleront en partie à la Casina Pio IV, en prévision des prochaines échéances mondiales que sont le sommet du développement durable en septembre 2015 et la conférence sur le climat COP 21 en décembre. D’après les organisateurs, le pape François pourrait intervenir lors de la première journée, tandis que la deuxième sera ouverte par l’économiste américain Jeffrey Sachs.
Parmi les maires attendus figurent Anne Hidalgo, maire de Paris, les maires de Seattle et de Boston, de Téhéran, ou encore de Rio de Janeiro, mais aussi ceux de métropoles et capitales africaines: Johannesburg, Accra, au Ghana, ou encore Libreville, au Gabon. «Nous voulons vraiment que les maires s’investissent», a expliqué Mgr Sorondo. Concernant le trafic des êtres humains, le prélat argentin a évoqué les quelque 30 millions de victimes de la traite des personnes dans le monde – en majorité de la prostitution et particulièrement en milieu urbain.
L’ONU n’est pas «le diable»
«Ce ne sont pas les Nations unies qui organisent (cet événement, ndlr), mais ce sont les académies pontificales avec les Nations unies», a souligné Mgr Sorondo. Il était interrogé sur la collaboration de l’Eglise avec l’ONU, alors que l’organisation internationale est critiquée par les milieux conservateurs américains pour ses positions sur les questions de société. «Les Nations unies ne sont pas le diable, au contraire», a-t-il insisté, reprenant l’exemple de Paul VI qui avait affirmé au siège de l’ONU, en octobre 1965, que cette organisation représentait «le chemin obligé de la civilisation moderne». Mgr Sorondo a en outre rappelé que le pape François était attendu à l’ONU le 25 septembre prochain, toujours dans le cadre d’une collaboration régulière du Vatican avec d’autres institutions internationales. (apic/imedia/cd/rz)