Cinquante morts dans l'attaque terroriste de deux mosquées en Nouvelle Zélande
Les attaques de deux mosquées dans la ville néo-zélandaise de Christchurch, le 15 mars 2019, ont fait au moins 49 morts et vingt blessés graves. L’auteur de la tuerie, arrêté avec trois autres personnes, est un extrémiste de droite australien. Du côté des responsables religieux, on se dit horrifiés par ces attentats.
«Il est désormais évident qu’il s’agit d’un attentat terroriste», a déclaré la Première ministre Jacinda Ardern, parlant «d’un des jours les plus sombres de la Nouvelle-Zélande». Le pays a été attaqué, car il représente la diversité, a-t-elle poursuivi. Selon elle, les assaillants de Christchurch n’étaient pas sous surveillance.
Quarante et une personnes ont été tuées dans la première des mosquées attaquées, sept dans l’autre et un blessé a succombé à l’hôpital, a précisé le chef de la police néozélandaise Mike Bush. Des enfants et des femmes figurent parmi les morts. La plupart sont des migrants ou des réfugiés.
La police a en outre trouvé des engins explosifs artisanaux dans des voitures, qui ont été désamorcés par l’armée. En plus du tireur, trois autres personnes, dont une femme, ont été placées en garde à vue.
Vidéo «extrêmement perturbante»
Des vidéos et des documents circulant sur internet, mais non confirmés officiellement, semblent indiquer que l’assaillant a publié son attaque sur Facebook Live. Un «manifeste» mis en ligne sur des comptes liés à la même page Facebook fait référence aux thèses du «grand remplacement» circulant dans les milieux d’extrême droite et qui théorise la disparition des «peuples européens».
Les évêques horrifiés par la violence
«Nous sommes horrifiés par la violence qui a été infligée aux habitants de notre ville, a indiqué dans un communiqué l’évêque catholique de Christchurch, Mgr Mgr Paul Martin. Les mots ne peuvent pas exprimer notre détresse. Nos prières vont à ceux qui souffrent. Je vous invite maintenant, où que vous soyez, seuls ou en famille, collègues de travail ou amis, à prier ensemble dans la prière de saint François d’Assise : Seigneur, fais de nous des instruments de ta paix»
Son homologue anglican, Mgr Peter Carrell, au nom des responsables des églises de Christchurch et de la province de Canterbury, s’est dit également «absolument dévasté par la situation sans précédent à Christchurch. Aucune organisation ou groupe religieux ne mérite d’être la cible de la haine d’une personne, quelles que soient ses croyances. Nous défendons une Nouvelle-Zélande qui ne tolérera jamais une telle violence».
Sa prière et ses condoléances s’adressent non seulement aux proches des victimes, aux musulmans, aux forces de l’ordre ainsi qu’aux secouristes, mais aussi au tireur et à ses partisans.»Parce que pour qu’une personne fasse cela, elle doit avoir une telle haine dans son cœur, un tel mépris de la valeur de la vie humaine, qu’elle aussi a besoin de notre prière.»
Le pape François profondément attristé
«Profondément attristé» par les attaques survenues contre des mosquées en Nouvelle-Zélande, le pape François a transmis sa sincère solidarité dans un télégramme signé du cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’Etat, et publié le 15 mars 2019 par le Saint-Siège.
Dénonçant des actes insensés de violence, le pontife exprime ainsi sa solidarité envers tous les Néo-zélandais, en particulier la communauté musulmane. Il prie pour le rétablissement des blessés et pour la consolation de ceux qui sont dans le deuil de ceux qu’ils aiment et pour tous ceux affectés par cette tragédie. Le pape se dit également conscient des efforts des personnels de sécurité. (cath.ch/ag/com/imedia/mp)