Les cimetières du Québec menacés
Un Institut du patrimoine funéraire du Québec (IPFQ) a été lancé le 27 mai dernier. Il entend contribuer à la sauvegarde des cimetières de la Belle Province.
Comme en Europe au centre d’un grand nombre de villes et villages du Québec, on trouve inévitablement un cimetière, clôturé ou non, souvent à proximité d’une église, rapporte le site présence information religieuse. Mais depuis une vingtaine d’années, les églises catholiques et les paroisses protestantes ne cessent de fermer, faute de fidèles. Elles sont alors démolies ou vendues aux collectivités publiques ou à des promoteurs privés. Mais les repreneurs n’ont plus la charge des cimetières qui les voisinent.
Cette situation inquiète les membres du nouvel Institut du patrimoine funéraire du Québec (IPFQ). «Nos cimetières sont les témoins d’une partie de notre histoire collective, et pourtant, leur préservation est menacée», a relevé Yoland Tremblay, directeur général du cimetière Notre-Dame-des-Neiges à Montréal. Dans l’ensemble du Québec, plus de 2’000 cimetières sont sérieusement menacés.
La menace vient aussi de l’évolution des pratiques funéraires. Aujourd’hui les deux tiers des quelque 62’000 Québécois qui meurent chaque année sont incinérés et seul un tiers sont inhumés de manière traditionnelle. Ce qui prive un grand nombre de lieux de sépulture des revenus nécessaires à leur entretien. (cath.ch-apic/pir/mp)