Chrétiens et musulmans appelés à transmettre le «virus de l’espérance»
Le cardinal Ayuso Guixot, à l’occasion du mois de ramadan, exhorte chrétiens et musulmans à multiplier les gestes de solidarité, durant cette douloureuse période de pandémie. Le président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux insiste sur la nécessité de respecter et protéger les lieux de culte.
Le Conseil pontifical pour le Dialogue interreligieux a adressé, le 1er mai 2020, un message à la communauté musulmane, à l’occasion du mois de ramadan et de l‘Aïd al-Fitr, la fête musulmane marquant la rupture du jeûne du mois de ramadan. L’accent a été mis cette année sur le respect et la protection des lieux de culte.
Les lieux de cultes juifs, chrétiens et musulmans doivent être protégés de «la violence aveugle et insensée», souligne dans son message le cardinal Angel Ayuso Guixot. Le prélat espagnol souligne que dans chaque religion, les lieux de culte peuvent être des «lieux d’hospitalité spirituelle».
Document sur la fraternité humaine
Rappelant l’importance du «Document sur la fraternité humaine pour la paix mondiale et la coexistence commune», signé par le pape François et le grand imam d’Al-Azhar Ahmad Al-Tayyeb le 4 février 2019 à Abou Dhabi, le Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux a envoyé dans une missive ses meilleurs vœux aux musulmans à l’occasion du mois du ramadan. Le Conseil a souligné «l’estime renouvelée» qui unit les deux religions.
Face aux «récentes attaques perpétrées contre des églises, des mosquées et des synagogues par des personnes malintentionnées qui semblent percevoir les lieux de culte comme une cible privilégiée de leur violence aveugle et insensée», a déclaré le cardinal Guixot, musulmans et chrétiens doivent protéger les lieux de cultes. Ceux-ci sont des «maisons de prières» et peuvent même devenir des «lieux d’hospitalité spirituelle».
Cultiver l’estime mutuelle
Sauvegarder les lieux de cultes, c’est «assurer aux générations à venir la liberté fondamentale de professer leurs propres croyances», a affirmé le cardinal espagnol. Pour cela, les deux religions doivent cultiver leur «estime mutuelle», ainsi que leur respect et leur coopération.
Le Conseil a aussi salué la célébration du mois du ramadan comme «un moment favorable pour resserrer davantage» les relations entre chrétiens et musulmans. Son président a incité par exemple ceux qui le souhaitent à partager un iftar, le repas festif, lors de la rupture du jeûne «à la tombée du jour», qui est servi chaque soir pendant cette période dans les foyers musulmans. (cath.ch/imedia/cd/be)