Charlie Hebdo: le pape François condamne l'«horrible attentat»

Rome/Paris, 8 janvier 2015 (Apic) Le pape François a fait part, le 7 janvier 2015 au soir, de sa «plus ferme condamnation pour l’horrible attentat» qui a frappé dans la matinée la rédaction de Charlie Hebdo, à Paris.

L’attaque a semé la mort, «jetant dans la consternation toute la société française, bouleversant profondément tous les amants de la paix, bien au-delà des frontières de la France», a déclaré le pontife, relayé par Radio Vatican.

Par la voie de Federico Lombardi, directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, le pontife a affirmé «participer dans la prière à la souffrance des blessés et des familles des défunts». Il a exhorté chacun «à s’opposer par tous les moyens à la diffusion de la haine et de toute forme de violence, physique et morale, qui détruit la vie humaine, viole la dignité des personnes, mine radicalement le bien fondamental de la cohabitation pacifique entre les personnes et les peuples, malgré les différences de nationalité, de religion et de culture».

Soutenir ceux qui s’engagent pour la paix

«Quelle que soit la motivation, a poursuivi le Saint-Père, la violence assassine est abominable, jamais justifiable, la vie et la dignité de chacun doivent être garanties et protégées avec force, toute instigation à la haine doit être rejetée, le respect d’autrui cultivé».

Le pape a exprimé sa proximité, sa solidarité spirituelle et son soutien à tous ceux qui continuent de s’engager pour la paix, la justice et le droit, pour guérir en profondeur les sources et les causes de la haine, en ce moment douloureux et dramatique, en France et dans chaque partie du monde marquée par des tensions et des violences.

Les soupçons de l’attaque, qui a causé 12 victimes, dont dix journalistes, se portent sur des groupes musulmans radicaux, des témoins ayant entendus les agresseurs crier des slogans islamistes. Charlie Hebdo s’était à plusieurs reprises attiré les foudres des milieux extrémistes suite à la publication de caricatures considérées comme blasphématoires. Certains dessins avaient notamment représenté le prophète Mahomet, un acte proscrit dans l’islam. (apic/radvat/rz)