«C'est par manque de place que les fidèles ont prié dans la rue»

La «prière de rue», filmée le 12 août 2016 devant la mosquée de Prélaz, à Lausanne, ne serait pas intentionnelle. Les quelques fidèles ont prié dehors uniquement par manque d’espace, insiste l’imam du lieu, Munther Chaibi el-Adnani.

«Faute de place, certaines personnes ont simplement continué leur prière dehors, ce n’est pas un crime, se défend l’imam de Prélaz, Munther Chaibi el-Adnani, dans Le Temps du 25 août 2016. Par contre, le fait de filmer des personnes sans autorisation et de poster la vidéo sur les réseaux sociaux, ça c’est illégal. Nous pourrions porter plainte».

Les fidèles de ce centre islamique Al Boukhari dénoncent un climat islamophobe récent. Ils prétendent que, s’ils prient à cet endroit depuis quatorze ans, les ennuis n’ont commencé que ces derniers mois, autrement dit, suite aux attentats en France. Mais pour eux, ce sont les insuffisances financières qui semblent être leur principal problème.

Communauté suspendue temporairement de l’UVAM

N’ayant plus accès au local de prière qu’ils n’arrivent pas à payer, ils ont dû diviser leur espace de culte en deux, provoquant ainsi le débordement de fidèles. De plus, les arriérés de cotisations est une des raisons pour lesquels l’Union vaudoise des associations musulmanes (UVAM) l’a suspendue temporairement de la liste de ses membres, d’après son président Pascal Gemperli.

Suite à l’incident, la police vaudoise a déclaré qu’elle allait rappeler à cette communauté le règlement général. A savoir: toute utilisation accrue de l’espace public doit faire l’objet d’une autorisation préalable. (cath.ch-apic/lt/gr)

Cette salle de prière Al Boukhari, dans le quartier de Prélaz, à Lausanne, accueille parfois jusqu'à 200 fidèles.
25 août 2016 | 17:07
par Grégory Roth
Temps de lecture : env. 1  min.
Imam (20), Lausanne (227), Mosquée (59), Prière (197), UVAM (10)
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