Centrafrique: lourd bilan des derniers affrontements inter-communautaires

Des dizaines de morts seraient à déplorer à Bangassou, au sud-ouest de la Centrafrique, suite à l’attaque, le 13 mai 2017, par une milice chrétienne d’un quartier musulman de la ville. La médiation du cardinal catholique Dieudonné Nzapalainga a permis un retour au calme.

«A Bangassou, la situation semble tranquille. Grâce à la médiation du cardinal Nzapalainga, archevêque de Bangui, qui a probablement été déterminante. Les rebelles ont accepté de déposer les armes», indique à l’agence d’information vaticane Fides le Père Federico Trinchero, missionnaire carme à Bangui.

Dans la nuit du 12 au 13 mai 2017, Bangassou avait été attaquée par un groupe d’hommes armés. Ces derniers, bien que non identifiés, sont apparentés aux milices antibalaka, composées principalement de chrétiens. Ils avaient envahi le quartier musulman et la base de la MINUSCA (Mission d’observation des Nations-Unies en Centrafrique).

Recrudescence de la violence

A la suite de l’intervention du cardinal Nzapalainga, ils ont accepté de se retirer de la ville, à condition que les casques bleus mettent fin à leurs tirs, et que le chef de l’Etat lui-même, Faustin Archange Touadéra, vienne négocier avec eux.

Le bilan de l’attaque est lourd, même si le chiffre exact des victimes reste incertain. Des sources font état de quelque 30 morts alors que d’autres en mentionnent 60. «Il s’agit de situations dans le cadre desquelles il n’est pas facile de tenir un décompte», déclare le Père Trinchero.

Les déplacés se compteraient également par milliers.

La recrudescence des violences intercommunautaires inquiète, en République centrafricaine. Entre le 7 et 9 mai derniers, au moins 150 personnes ont été tuées, à Alindao, dans le sud du pays, lors d’affrontements entre antibalakas et anciens rebelles de la Seleka, une milice composée principalement de musulmans. (cath.ch/fides/arch/rz)

19 mai 2017 | 11:27
par Raphaël Zbinden
Temps de lecture : env. 1  min.
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