Célébration à Besançon sous la présidence du cardinal Angelo Amato
France: Béatification le 3 juin du Père Jean-Joseph Lataste, «apôtre des prisons»
Besançon, 6 avril 2012 (Apic) Le dominicain français Jean-Joseph Lataste (1832-1869), fondateur des Sœurs dominicaines de Béthanie, sera béatifié dimanche 3 juin 2012 au parc des expositions Micropolis à Besançon. Ce religieux devint apôtre des prisons et fut fondateur des dominicaines de Béthanie, une congrégation qui propose à des femmes sortant de prison et à d’autres de devenir religieuses.
La célébration solennelle se déroulera sous la présidence du cardinal Angelo Amato, préfet de la Congrégation pour les Causes des Saints, qui viendra spécialement de Rome et représentera pour l’occasion le pape Benoît XVI. Le frère Bruno Cadoré, Maître de l’ordre des Prêcheurs, prononcera l’homélie.
Né à Cadillac, en Gironde, le 5 septembre 1832, Jean-Joseph Lataste est mort à Frasne-le-Château, en Franche-Comté, le 10 mars 1869. Les fêtes de la béatification se dérouleront du 1er au 3 juin 2012 à Besançon. Le Père Lataste sera fêté ensuite à Cadillac, dans son diocèse d’origine (Bordeaux), les 29 et 30 septembre prochains.
Une congrégation qui accueille dans ses rangs celles qui ont connu la prison
Envoyé prêcher à des détenues condamnées aux travaux forcés, le Père Lataste a été fortement marqué par la rencontre «avec ces femmes qui étaient mes sœurs après tout, mes sœurs en Adam, mes sœurs en Jésus-Christ». Il a constaté avec surprise qu’une vie marquée par le crime pouvait connaître des évolutions surprenantes lorsqu’elle rencontrait la miséricorde de Dieu et la confiance manifestée par la société.
Le Père Lataste a fondé au XIXe siècle une congrégation religieuse, les Dominicaines de Béthanie, qui mènent aujourd’hui encore une vie contemplative dans la fraternité entre celles qui ont connu la prison et celles qui ont eu un parcours plus paisible.
Le frère dominicain Jean-Marie Gueullette, vice-postulateur de la cause de béatification du Père Lataste, voit en lui «un maître en compassion chrétienne, une compassion qui ne se limite pas à un bon mouvement, à une émotion devant la souffrance, mais un acte de foi qui fait voir dans le plus pauvre et le plus méprisé un frère, une sœur en Jésus-Christ, aux côtés duquel la foi invite à s’engager jusqu’à partager parfois le mépris dont il est l’objet». (Cf. «Ces femmes qui étaient mes sœurs… ” Vie du Père Lataste, apôtre des prisons (1832-1869), ouvrage de frère Jean-Marie Gueullette, Editions du Cerf, 2008) (apic/com/be)