Cath-Info: un «bébé» à la hauteur des efforts consentis

Lausanne, 3 juin 2015 (Apic) Le «bébé» Cath-Info est à la hauteur des efforts consentis. C’est le constat posé par son directeur, Bernard Litzler, à l’occasion de l’assemblée générale 2015 de la nouvelle entreprise qui réunit les médias catholiques romands. Lors d’une réunion placée sous le signe des prochaines votations fédérales, la trentaine de membres présents a en outre débattu de la nouvelle loi sur la Radio-Télévision (LRTV).

Pour Cath-Info, le diagnostic préimplantatoire n’a pas été utile, puisque les nombreuses séances menées au pas de charge par le groupe de travail, avaient permis d’écarter les obstacles, a noté Bernard Litzler. C’est en filant sur la métaphore des quatre objets en votation le 14 juin prochain, et en particulier celui concernant le diagnostic préimplantatoire (DPI), que le directeur de Cath-Info a présenté le rapport d’activités de l’entreprise.

«Le diagnostic prénatal avait été bon: les trois géniteurs concernés, l’agence de presse internationale catholique (Apic), le Centre catholique de radio-télévision (CCRT) et Catholink, avaient travaillé vaillamment pour permettre, comme prévue, une naissance dans les délais», a souligné Bernard Litlzer. Il a relevé que si l’association Cath-Info a bien vu le jour le 30 juin 2014, «sa naissance par voie naturelle» a été précédée de longues contractions. «Un accouchement sans douleur, mais pas sans contrainte!» Le directeur de l’entreprise de médias a noté que «le génie génétique de chacun des organes précités a permis de donner naissance à une nouvelle association porteuse d’un nouveau concept rédactionnel».

Un bébé qui a dû vite apprendre à marcher

Suite à cette naissance, Bernard Litzler a rappelé les conditions de mise en place des éléments de fonctionnement de l’entreprise. «Le bébé était né en juin, mais il devait marcher après six mois, donc le 1er janvier 2015». Les chantiers de préparations ont donc été nombreux. Et le directeur d’en citer quelques uns, dont la constitution de la nouvelle cellule administrative, la création et la mise en place du comité de Cath-Info, ou encore les installations techniques, au chemin des Abeilles 12.

A ceci s’est ajouté tout le travail de communication autour de Cath-Info, a remarqué Bernard Litzler. «Comment marquer le paysage romand de cette nouvelle marque et de son produit phare cath.ch?» Il a assuré que le résultat était à la hauteur de l’investissement consenti, en temps, en efforts, en espoirs aussi. «Cath-Info est aujourd’hui une entité en pleine croissance. Il suffit de regarder chaque jour le site cath.ch. Le site qui doit devenir une référence en Suisse romande, remplit de mieux en mieux sa mission», a lancé le journaliste.

En concluant son rapport d’activités Bernard Litzler a noté les défis encore à relever, notamment sur les plans éditorial, humain et financier.

Nouveaux budgets et nouveaux visages

Dans le domaine des finances, l’assemblée a approuvé, après présentation et validation de la part de l’organe de contrôle, les comptes 2014. Entre actifs s’élevant à 70’372,12 francs et passifs à 72’408,25 francs, l’exercice s’est soldé par une légère perte de 2’036,13 francs.

Oengus Ramsay, administrateur de la nouvelle structure des médias catholiques au niveau suisse, a présenté un budget 2015 de Cath-Info prévoyant un budget de 1’750’000 francs, avec des pertes de 55’000 francs.

Bernard Litzler, même s’il assure ne pas être inquiet, relève que, sur le plan financier, 2015 est «l’année de tous les dangers». Il souligne notamment la difficulté de fixer un budget sans avoir fonctionné sur une année complète de comptes.

L’association CCRT solidaire est venue en soutien en se déclarant «totalement solidaire» de Cath-Info. Elle a annoncé une contribution au budget de la nouvelle entreprise à hauteur de 40 à 60% de son bénéfice net.

L’assemblée générale a également enregistré la démission du comité de Cath-Info de Daniel Brun et Béatrice Vaucher. Ils sont remplacés par Adozinda Da Silva et Monique Bondolfi. Au niveau du personnel, les participants ont salué l’arrivée de deux nouveaux journalistes: Grégory Roth pour la radio-tv et Bernard Hallet pour cath.ch.

Plaidoyer pour le service public

La fin de la séance a été marquée par un débat consacré à la nouvelle loi sur la Radio-Télévision (LRTV), dont l’approbation sera soumise au peuple, le 14 juin prochain. A cette occasion, Bernard Litzler a rappelé la position conjointe de Cath-Info et de Médias-pro, les médias protestants romands, sur cet objet de votation. Les deux institutions invitent à voter en faveur de la révision de la LRTV et à soutenir ainsi le service public. Deux intervenants, Michel Kocher, directeur de Médias-pro et Pascal Crittin, directeur du département Affaires générales de la RTS, ont présenté leurs arguments en faveur du texte.

Michel Kocher a rappelé que la redevance permettait aux médias suisses d’être sur le terrain et au plus proche des citoyens. Il a averti, en cas de ‘non’ le 14 juin, d’un possible affaiblissement du service public qui déboucherait sur une forme de «loi de la jungle» et sur une concurrence malsaine entre les divers médias. Il n’a pas exclu, dans cette perspective, une perte possible de l’esprit œcuménique au sein de RTS religion, qui réunit les services de Médias-pro et de Cath-Info.

Pascal Crittin a d’abord corrigé quatre contrevérités agitées par les opposants au texte. Il a assuré qu’il ne s’agissait pas d’un nouvel impôt Billag, l’entreprise mandatée pour prélever la redevance radio-tv. Il a indiqué que la nouvelle loi ne représentait pas non plus un impôt supplémentaire pour les entreprises, en soulignant que 80% d’entre elles ne payaient pas la redevance, la plupart du temps de façon irrégulière. Le responsable public a également assuré que la redevance n’allait pas augmenter en cas d’acceptation de la loi, et que cela ne représenterait pas de changement particulier pour la RTS, au niveau de son financement.

Pascal Crittin a répété l’importance des médias publics en tant que «miroir de la Suisse» et que leur affaiblissement nuirait profondément à la culture du pays. (apic/rz)