Le carmel de Chambéry ferme ses portes

Le diocèse de Chambéry, en France, annonce le 21 novembre 2016, la fermeture du carmel. «Trop de différences d’âges et de soucis de santé», sont entre autres, les raisons invoquées par Sœur Bernadette de Jésus, la prieure de la communauté.

«Nous avons compris, en dialogue avec les Supérieurs de notre Ordre et notre Archevêque que nous n’étions plus dans les conditions normales pour vivre notre vocation au Carmel, pour l’Eglise et le monde», explique Sœur Bernadette de Jésus, la prieure du carmel de Chambéry. La décision est motivée par des raisons d’âge et «des soucis de santé». La communauté n’a pas non plus trouvé dans ses rangs une religieuse apte à reprendre la charge de prieure, et ne peut plus former les nouvelles postulantes.

«Aussi après avoir longuement invoqué l’Esprit Saint dans la prière, nous avons été amenées à suivre un chemin inattendu: la fermeture de notre cher Carmel. Avec émotion et souffrance nous remettons au Seigneur toute l’histoire de ce Carmel de Chambéry inscrite au cœur de cette Savoie où tant de visages nous sont chers», conclut la prieure.

Le sort des bâtiments qui auront abrité la communauté religieuse n’est pas encore connu. Il fera l’objet d’une décision ultérieure, fruit «du temps que nous prenons avec notre archevêque (Mgr Philippe Ballot, évêque de Maurienne et de Tarentaise, ndlr), de discerner le désir de Dieu sur nos bâtiments pour que ce lieu reste dans sa vocation d’accueil et de prière».

350 ans d’histoire

Avec le départ programmé de la vingtaine de religieuses qui y vivent, se tourne une page importante de l’histoire catholique en Savoie mais aussi de l’histoire de la ville de Chambéry. Le carmel de Chambéry a été fondé le 8 décembre 1634, dissout en 1793 par la Révolution, et rétabli en 1825. Installé d’abord au faubourg Reclus, les carmélites construisent rapidement un monastère juste en dehors des portes de la ville. Elles l’habiteront jusqu’à la Révolution. Revenues en 1825, les religieuses achètent sur la colline de Lémenc un terrain où elles s’installent en 1832 jusqu’à aujourd’hui. (cath.ch/com/bh)