Caritas Suisse déplore «un déficit de financement massif en Syrie»

«Les besoins les plus urgents de la population touchée par le conflit syrien ne sont pas couverts», affirme Caritas international. A la veille de la conférence sur la Syrie, les 24 et 25 avril 2018 à Bruxelles, Caritas Suisse appelle la Confédération à accroître son aide humanitaire.

Le réseau international de Caritas salue, dans un communiqué du 23 avril 2018, la tenue d’une deuxième conférence sur la Syrie. Il appelle les pays donateurs à mobiliser des fonds supplémentaires pour aider les victimes de la guerre. «Il existe actuellement un énorme déficit du financement de l’aide dans les domaines de la santé, de l’éducation, de la protection de la population civile – notamment celle des femmes et des enfants –, du soutien au revenu et de l’hébergement», avertit l’œuvre d’entraide catholique.

Elle souligne que cette aide supplémentaire doit aussi concerner les Syriens qui se trouvent dans les pays voisins, notamment au Liban et en Jordanie. Car il est de plus en plus difficile de répondre aux besoins les plus essentiels de ces millions de réfugiés. Un aspect qui accroît les tensions avec les populations locales. Cette situation exige, selon Caritas, la mise en place de mesures de long terme, car on ne saurait compter sur un retour rapide des réfugiés.

Pour une Suisse plus généreuse

Dans le même communiqué, Caritas Suisse affirme attendre de la délégation helvétique à Bruxelles qu’elle se mobilise en faveur d’un soutien plus généreux aux victimes de la guerre en Syrie. L’œuvre d’entraide appelle la Suisse à montrer l’exemple en doublant son aide annuelle, jusqu’à 100 millions de francs. Ces moyens supplémentaires doivent servir à scolariser les enfants et à créer des programmes de formation pour les adolescents et les jeunes adultes. (cath.ch/com/rz)