10’000 personnes prises en charge sur 28 sites

Caritas : Secours international et l’aide aux réfugiés du Kosovo

Bruxelles, 12 avril 1999 (APIC) Informée notamment sur la situation des réfugiés du Kosovo par l’équipe de Caritas Albanie, Caritas Secours International à Bruxelles a déjà envoyé un avion C-130 chargé de 15 tonnes de tentes et de couvertures en Albanie. L’organisation catholique compte affréter un autre avion dans les prochains jour pour transporter des lits de camps et du lait en poudre.

Dans les centres d’accueil et de premiers secours installés aux frontières du Kosovo, les équipes d’intervention de Caritas ont commencé à distribuer les tentes, les couvertures, le matériel médical et de la nourriture. Mais à l’intérieur même du Kosovo, toute opération d’aide d’urgence reste actuellement impossible, déplore Caritas Secours International (CSI). L’organisation a pourtant élaboré un programme d’assistance en vue de pouvoir intervenir dès que possible. Mais, s’inquiètent ses responsables dans une information diffusée le 9 avril, «nous restons à ce jour sans nouvelles des équipes de Caritas Kosovo».

Les besoins majeurs

Le plus gros problème actuellement dans l’aide aux réfugiés du Kosovo est de disposer d’abris et de nourriture, mais d’abord de matériel et de personnel pour acheminer les secours, note Ann Van Brusselen, responsable des communications de CSI à Bruxelles. Il s’agit, en l’occurrence, d’acheminer les secours à travers l’Albanie, dont l’infrastructure est rudimentaire. Les équipes d’aide ont aussi un crucial besoin de moyens de communication, dans les deux sens du mot: GSM et téléphones satellites pour s’informer et se concerter sur les besoins du terrain et sur les conditions rencontrées; véhicules supplémentaires pour transporter des personnes et du matériel humanitaire. Des véhicules, envoyés en Albanie par le réseau Caritas, devraient rapidement répondre à ces demandes urgentes.

Caritas, précise encore Ann Van Brusselen, se préoccupe surtout de deux axes dans l’aide: «D’une part, nous veillons à la nourriture et aux abris: lits de camp, couvertures, vêtements chauds. Parallèlement, grâce à un personnel formé pour faire face aux traumatismes d’une population réfugiée, nous proposons une assistance sociale et psychologique à des personnes plongées dans la plus grande détresse. C’est essentiel pour aider des enfants et des adultes à surmonter les drames effroyables qu’ils ont vécus, quand des proches des réfugiés ont été, selon divers témoignages, violentés et exécutés sous leurs yeux.

Pour l’instant, Caritas Albanie, avec le soutien de CSI et du réseau international de Caritas, s’occupe de 10’000 personnes sur 28 sites. Dans la pratique, c’est l’assistance générale que doivent gérer les équipes de Caritas sur le terrain. A elles, par exemple, de s’inquiéter de l’indispensable sur le plan de l’hygiène (savon, shampooing, serviettes, langes…). Même souci pour la nourriture: des aliments secs et non périssables sont disponibles, mais il y a un déficit en protéines…; donc il faudra acheminer du lait en poudre, des conserves à base de viande ou du lait concentré.

«Devant l’afflux des réfugiés, le gouvernement albanais et en général la population albanaise ont réagi de façon admirable», note encore CSI sur la base de ses informations locales. «Beaucoup de familles albanaises ont accueilli des réfugiés chez elles, en attendant qu’une solution plus durable soit trouvée». (apic/cip/ba)

12 avril 1999 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 2  min.
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