Carême: le pape exhorte les fidèles à veiller sur la Création
En vivant «en fils de Dieu», les hommes participent à la rédemption de la Création, assure le pape François dans son message écrit pour le Carême 2019 et publié le 26 février 2019 par le Saint-Siège.
Cette année, le pape a choisi de bâtir son message de Carême autour d’une phrase de l’épître de saint Paul aux Romains: «la Création attend avec impatience la révélation des fils de Dieu» (Rm 8,19). Ce message a été signé le 4 octobre dernier, jour de la fête de saint François d’Assise, notamment auteur du ›Cantique des créatures’. Le Carême débutera le 6 mars et se conclura le 20 avril, veille de Pâques.
«Cause de tous les maux» et à l’origine de la rupture de la communion de l’homme avec Dieu, explique le successeur de Pierre, le péché détériore les rapports harmonieux entre l’homme et la Création. Le premier se considère ainsi «dieu» de la seconde, pense en être le chef absolu et en use pour son propre intérêt, au détriment des autres. «En abandonnant la loi de Dieu, assène le pape, l’homme suit la loi du plus fort, celle de l’avidité, de l’exploitation et de la cupidité insatiable».
Rédemption de la Création
A l’inverse, poursuit le chef de l’Eglise catholique, «lorsque l’homme vit comme fils de Dieu, il fait également du bien à la Création». En effet, il marche alors vers la plénitude du salut, processus dynamique qui embrasse également (…) la Création. Puisqu’en se conformant au Christ l’homme coopère à la rédemption de la Création, celle-ci a un «désir ardent que les fils de Dieu se manifestent», assure l’évêque de Rome.
«Ce mystère de salut, se réjouit le pape, est déjà à l’œuvre en nous en cette vie» grâce au mystère pascal – la mort et la résurrection du Christ. Chemin vers Pâques, sommet de l’année liturgique, le carême est ainsi un temps de préparation pour vivre à l’image du Christ, par le repentir, la conversion et le pardon.
Pour incarner de façon plus concrète le mystère pascal, les chrétiens sont invités au jeûne, à la prière et à l’aumône. Le premier apprend à résister à la tentation de tout dévorer. La seconde à «renoncer à l’idolâtrie et à l’autosuffisance». Enfin la pratique de l’aumône permet de se «libérer de la sottise de vivre en accumulant». «Ne laissons pas passer en vain ce temps favorable!», conclut le pape. (cath.ch/imedia/xln/bh)