Pour le cardinal Ravasi, certaines églises ressemblent à «des garages sacrés»   

Le Conseil pontifical de la culture, présidé par le cardinal Gianfranco Ravasi, et les évêques italiens entendent promouvoir l’éducation à la «beauté» des lieux de culte et de la liturgie, notamment à destination du clergé. Une enquête doit être lancée dans les prochaines semaines en Italie, a annoncé le cardinal Ravasi le 19 janvier 2017.

En collaboration avec la Conférence des évêques italiens, le Conseil pontifical de la culture a lancé jusqu’au 18 février une vaste consultation auprès du clergé et des artistes au sujet des oeuvres d’art au service du culte.

L’objectif est la formation du clergé – séminaristes, prêtres, religieux(ses) et évêques – dans la lignée de l’exhortation apostolique Evangelii gaudium (2013) du pape François. Le pontife y affirme nécessaire la formation à la «voie de la beauté» pour la transmission de la foi. L’enquête vise également à la formation que l’Eglise peut offrir aux artistes travaillant sur les lieux de culte et au service de la liturgie.

«Culture du kitsch»

Pour le cardinal Ravasi, il s’agit de sortir de la culture du «kitsch» de certaines églises, qui ressemblent parfois à des «garages sacrés», et des artistes «auto-référencés», à l’art parfois «ésotérique». Pour le prélat, il faut tenir ensemble le respect de la tradition et la pénétration dans la culture de son époque.

De son côté, Mgr Nunzio Galantino, secrétaire général de la Conférence des évêques italiens, a affirmé que cette éducation à la beauté est une «orientation» de toute l’Eglise en Italie. Selon les organisateurs, des évêques allemands et espagnols sont intéressés par les résultats de cette enquête. (cath.ch/imedia/ap/rz)