Le cardinal Parolin se rendra à Moscou afin de «construire des ponts» avec la Russie
A quelques semaines de son voyage à Moscou, en août prochain, le cardinal Pietro Parolin affiche le 19 juillet 2017 son intention de «construire des ponts» avec la Russie. Le secrétaire d’Etat du Saint-Siège s’exprimait dans le cadre d’un documentaire à la télévision publique italienne Rai sur l’actuel successeur de Pierre, intitulé ‘François, pape du dialogue’.
«Je me rends en Russie comme collaborateur du pape. Comme collaborateur de celui qui veut construire des ponts» afin de faire grandir la paix, a déclaré le ›numéro deux’ du Saint-Siège. Le haut prélat doit se rendre à Moscou dans la deuxième moitié du mois d’août, pour y rencontrer le président russe Vladimir Poutine. La date exacte n’a pas encore été rendue publique.
Dans le cas de la Russie, construire des ponts ne signifie pas pour autant éviter les sujets délicats, a précisé le cardinal Parolin. «Nous ne pourrons pas ne pas affronter le contexte international, où la Russie a une présence très active», comme au Moyen-Orient et en Syrie ou en Ukraine.
Axe Moscou-Vatican?
Cette visite est d’une grande importance stratégique, analyse pour sa part l’agence italienne Askanews le 17 juillet: «elle a pour vocation de consolider l’axe Moscou-Vatican». Si un voyage du pape François en Russie semble pour le moment improbable, le cardinal Parolin sera en effet reçu au plus haut niveau: tant du côté politique, par Vladimir Poutine, que religieux, par le patriarche orthodoxe de Moscou Cyrille 1er.
Il s’agit ainsi d’un «événement sans précédent» pour la Russie de ces dernières années, commente l’agence de presse italienne Askanews. La dernière visite d’un secrétaire d’Etat du Vatican est celle du cardinal Angelo Sodano, en 1999, pour la dédicace de l’église de l’Immaculée Conception à Moscou. Et encore précédemment, celle du cardinal Agostino Casaroli, en 1988, pour la célébration du millénaire de la Russie chrétienne.
Enfin, la visite du cardinal Parolin se déroulera dans un contexte favorable: la translation de reliques majeures de saint Nicolas, très vénéré en Orient, et venant pour la première fois de Bari (Italie) à Moscou et Saint-Pétersbourg (Russie), a attiré des centaines de milliers de personnes, du 21 mai au 12 juillet dernier. Cet événement est le fruit d’un accord entre le pape François et le patriarche Cyrille 1er. (cath.ch/imedia/ap/pp)