Le cardinal Parolin rencontre le vice-président taïwanais
Le vice président taïwanais, Chen Chien-jen a rencontré le secrétaire d’Etat du Saint-Siège, le cardinal Pietro Parolin, en marge de la canonisation de Mère Teresa, a annoncé le 6 septembre 2016 le site gouvernemental Taïwaninfos. Les relations entre la République de Chine – nom officiel de l’île – et le Saint-Siège restent «bonnes et durables», a déclaré à l’issue de la rencontre le vice-président, alors qu’en parallèle, les discussions entre le Vatican et Pékin se renforcent.
La question des relations délicates entre le Vatican et la Chine continentale a été abordée lors de la rencontre entre le cardinal Parolin et le vice-président taïwanais.Le cardinal Parolin a souligné «la volonté du Saint-Siège de dialoguer avec Pékin, dans un but pastoral et d’évangélisation». Afin d’assurer la «communion de l’Eglise en Chine avec l’Eglise universelle».
Chen Chien-jen, qui est catholique, était en visite au Vatican où il a assisté à la messe de canonisation de Mère Teresa. Lors de la rencontre, il a par ailleurs évoqué le don de 50’000 dollars fait par le pape François pour les rescapés du tremblement de terre de Tainan en février 2016, par l’entremise du Conseil pontifical Cor unum. Le vice-président a annoncé en retour un don de 100’000 euros pour les victimes du tremblement de terre à Amatrice, en Italie.
Relations délicates entre Pékin et Rome
Dans un entretien récent avec l’Avvenire, journal de l’épiscopat italien, le cardinal Parolin avait souhaité que soient trouvées des solutions réalistes pour un accord entre la Chine et le Saint-Siège, sans relations diplomatiques depuis 1951. Taïwan, dont l’indépendance n’est pas unanimement reconnue, entretient des relations diplomatiques avec le Saint-Siège. Ce qui n’est pas le cas de Pékin. La République populaire de Chine pose ainsi la rupture avec Taïwan comme condition de tout rapprochement avec le Saint-Siège.
Le cardinal Parolin avait encore précisé la position du Saint-Siège sur les relations entre Pékin et l’Eglise catholique. Il avait affirmé la bonne volonté réciproque des deux parties, notamment sur la question sensible de la nomination des évêques. Il souhaitait la réconciliation entre les deux communautés catholiques, l’une liée institutionnellement au régime de Pékin, l’autre considérée comme clandestine. «Il n’existe pas deux Églises différentes, l’une fidèle au pape et l’autre soumise au gouvernement, mais deux communautés désireuses, ensemble, de vivre en pleine communion avec le Successeur de Pierre», avait-il alors précisé. (cath.ch-apic/imedia/ap/mp)