Le cardinal Pietro Parolin dirige la diplomatie du Saint-Siège (Photo:Paval Hadzinski/Flickr/CC BY-NC-ND 2.0)
Vatican

Cardinal Parolin: la diplomatie pontificale «tire sa force avant tout de l’Evangile»

Le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’Etat du Saint-Siège, est revenu sur les objectifs de la diplomatie du Saint-Siège, dans un entretien accordé à l’hebdomadaire français Famille Chrétienne du 18 février 2017.

La diplomatie vaticane aspire «à favoriser des relations de justice et de concorde entre les nations», affirme le cardinal. En se servant des instruments propres au droit international, précise-t-il, mais aussi à la lumière de la mission spirituelle de l’Eglise. C’est pourquoi la diplomatie du Saint-Siège «tire sa force avant tout de l’Evangile».

Le haut prélat explique que l’action du Saint-Siège est principalement orientée vers la promotion du développement intégral et du respect des droits fondamentaux de l’homme, en particulier le premier de ceux-ci: l’exercice de la liberté religieuse. Un point qui fait écho au discours du pape François au Corps diplomatique le 9 janvier dernier. Le pontife avait alors appelé les autorités politiques à réaffirmer ce droit fondamental. Un discours qui, d’après le cardinal Parolin, a «suscité un grand intérêt».

Une «attention spéciale» pour la Terre Sainte

Pour le secrétaire d’Etat, la Terre Sainte est l’une des régions du Globe avec lesquelles la diplomatie vaticane connaît le plus de difficultés: «pour nous chrétiens», la situation de cette zone doit faire l’objet d’une «attention spéciale», estime-t-il.

A propos de la menace représentée par le groupe djihadiste Etat islamique (EI), le cardinal Parolin souligne la nécessité de faire cesser le commerce des armes et «d’assainir les relations blessées du tissu social au Moyen-Orient, en créant la confiance entre les différentes composantes de la société» et en donnant une priorité à l’éducation.

Concernant la Chine, il n’est pas facile de trouver des points de convergence et d’entente après des années de séparation et d’éloignement, a admis le cardinal. Il espère toutefois que si les deux parties maintiennent leur bonne volonté, des résultats positifs apparaîtront à l’avenir.

Une visite en France, dans un avenir proche?

A propos d’un éventuel voyage du pontife à Paris, le cardinal Parolin espère que cela puisse se réaliser dans un avenir proche. «Après les élections présidentielles et parlementaires (…) on pourra peut-être envisager la possibilité d’une visite en France», explique-t-il.

Le ›numéro 2′ du Saint-Siège évoque aussi la préface qu’il a réalisée pour un livre dédié à Mgr Giuseppe Canovai (1904-1942), seul diplomate du Saint-Siège pour lequel un procès de canonisation est en cours. «Les diplomates sont aussi appelés à la sainteté et peuvent se sanctifier par l’exercice de leur délicate mission», affirme le cardinal. Il cite une phrase significative de Mgr Canovai: «les demi-mesures et la médiocrité ne conduisent pas au Paradis. Et c’est peut-être pour cela que notre temps est éprouvé». (cath.ch/imedia/ah/rz)

Le cardinal Pietro Parolin dirige la diplomatie du Saint-Siège
15 février 2017 | 17:07
par Raphaël Zbinden
Temps de lecture : env. 2  min.
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