Cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens | © Jacques Berset
Vatican

Cardinal Kurt Koch: à l’avenir, qu’une seule forme de rite romain

«L’Eucharistie est la célébration centrale de l’unité de l’Eglise. Elle ne peut pas avoir cette signification s’il y a des dissensions et des conflits à son sujet», explique le cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens. Expert en liturgie, il estime qu’à l’avenir, il ne pourra y avoir qu’une forme de rite romain, et non plus le rite ordinaire et le rite extraordinaire, à savoir le rite tridentin.

Le cardinal suisse, cité par le journal catholique allemand «Die Tagespost», propose une «synthèse» de la forme ordinaire et de la forme extraordinaire dans le cadre de la discussion sur une enquête du Vatican auprès des évêques du monde entier concernant la diffusion du rite romain traditionnel. Sa proposition a suscité des polémiques provenant de certains milieux conservateurs de l’Eglise.

Le 27 mai 2020, la «Tagespost» a demandé à Kurt Koch d’expliquer sa proposition de fusion progressive de la forme ordinaire et de la forme extraordinaire du rite romain. Le cardinal suisse avait suggéré dans l’édition de juin de la revue catholique allemande «Herder-Korrespondenz» qu’il serait souhaitable, à l’avenir, qu’il y ait une réconciliation des deux formes du rite romain, «de sorte qu’à un moment donné, nous n’ayons plus qu’une seule forme comme synthèse au lieu de deux formes différentes». Le cardinal a admis que cela prendrait probablement beaucoup de temps et exigerait beaucoup de patience.

En accord avec Benoît XVI

Les considérations exprimées dans la «Herder-Korrespondenz» étaient à cet égard basées sur les pensées du pape Benoît XVI, et il les considère toujours comme correctes, a-t-il déclaré à la «Tagespost».  

Depuis 2007, le rite romain existe sous deux formes: la forme ordinaire, en langue vernaculaire, et la forme extraordinaire, ou rite tridentin, en latin.   Le cardinal Koch a affirmé que Benoît XVI savait bien qu’on ne pouvait pas prescrire d’en haut une nouvelle réforme liturgique, mais que cela nécessitait un patient processus de croissance intérieure.  (cath.ch/tagespost/be)

Cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens | © Jacques Berset
27 mai 2020 | 14:09
par Jacques Berset
Temps de lecture : env. 1  min.
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