Le cardinal Coccopalmerio souscrit à la communion pour les divorcés remariés
Le cardinal Francesco Coccopalmerio, président du Conseil pontifical pour l’interprétation des textes législatifs, a apporté son commentaire de l’exhortation apostolique Amoris laetitia du pape François. Pour le prélat, la communion est recevable pour les personnes divorcées remariées, sous certaines conditions.
«L’Eglise pourrait admettre à la confession et à l’eucharistie les fidèles qui sont dans des unions non légitimes», affirme le cardinal Coccopalmerio. Son livre de 51 pages, présenté à la presse le 14 février 2017, est consacré uniquement au chapitre 8 d’Amoris laetitia. Le passage concerne les situations irrégulières – concubins et divorcés-remariés.
Selon le prélat, il y aurait pour cela deux conditions «essentielles»: que ces fidèles aient le désir de changer leur situation de péché «objectif», mais que cela ne soit pas possible, notamment en raison d’enfants à charge.
Eviter le scandale
Le jugement, qui revient en premier lieu au curé de la paroisse, pourrait également être soumis à un service propre de la curie diocésaine. Il revient de toute façon à l’autorité ecclésiale, affirme-t-il. Le cardinal suggère également «d’instruire les fidèles» des paramètres de ce jugement, afin d’éviter le scandale et laisser penser que le mariage n’est plus indissoluble.
Selon le Père Giuseppe Costa, directeur de la Librairie éditrice vaticane, qui publie l’ouvrage, il ne s’agit pas d’une réponse aux questions posées (les dubia) sur la continuité d’Amoris laetitia avec la tradition magistérielle, celle de Jean Paul II notamment.
Dans une lettre rendue publique le 14 novembre 2016, quatre cardinaux – Mg Walter Brandmüller, Mgr Raymond Leo Burke, Mgr Carlo Caffara et Mgr Joachim Meisner – avaient exprimé leurs questions et doutes sur l’exhortation apostolique, et demandaient une clarification, afin de dissiper le «désarroi» et la «confusion» des fidèles. (cath.ch/imedia/ap/rz)