Cameroun: Médiation discrète de l’Eglise dans le conflit anglophone
Sous l’égide de l’Eglise catholique du Cameroun, le gouvernement et les séparatistes anglophones des régions Nord-Ouest et Sud-Ouest de Bamenda et de Buéa, ont eu une rencontre secrète, le 2 juillet dernier au siège de la Conférence épiscopale à Yaoundé.
Selon radio France internationale, une rencontre a eu lieu entre le chef du mouvement indépendantiste de l’Ambazonie, Julius Sisiku Ayuk Tabé, accompagné de membres du mouvement et une délégation officielle, en présence de l’évêque de Bamenda, Mgr Andrew Nkea Fuanya. Ces discussions se seraient déroulées dans une atmosphère de méfiance.
Le leader indépendantiste et ses compagnons avaient été spécialement extraits de leurs cellules de prison pour rencontrer les représentants de l’Etat et de l’Eglise catholique. Sisiku Julius Ayuk Tabé président autoprolamé de l’Etat de l’Ambazonie, et plusieurs de ses partisans purgent, depuis 2018, une peine de prison à vie pour «terrorisme et sécessionnisme».
Vers un dialogue?
L’annonce de la rencontre a été donnée par le leader indépendantiste. L’Eglise catholique est restée discrète sur la question. Le gouvernement lui, a démenti, le 7 juillet, avoir entamé des ‘négociations’ avec des leaders séparatistes ambazoniens. Il a cependant réaffirmé sa disponibilité à rechercher des solutions pacifiques par le dialogue. Pour se faire, il s’est dit ‘ouvert aux différents contacts’.
Depuis le début de la crise en 2016, l’Eglise catholique a toujours prôné le dialogue entre le gouvernement et les rebelles, anglophones. Pour sa part, l’organisation non gouvernementale, International Crisis group, avait aussi proposé, dans un rapport en 2018, l’Eglise catholique come médiateur. (cath.ch/ibc/mp)