Californie: menace levée contre le secret de confession
En Californie, un projet de loi demandant que les prêtres soient forcés de transmettre des informations entendues en confession a été retiré par son requérant, le 8 juillet 2019.
Le projet de loi déposé par le sénateur démocrate Jerry Hill aurait dû être discuté le 9 juillet 2019 au sein de la Commission de sécurité publique de l’Assemblée de l’Etat Californie. Mais le député a lui-même retiré le texte la veille, rapporte Catholic News Agency (CNA).
Le projet, largement accepté en mai 2019 par le Sénat de l’Etat américain, aurait obligé les membres du clergé à transmettre aux pouvoirs publics toute information concernant des abus sur mineurs révélée sous le sceau de la confession. Des sanctions allant jusqu’à des peines de prison fermes étaient envisagées.
Le sénateur démocrate a préféré retirer sa proposition après qu’il soit devenu clair qu’elle n’obtiendrait pas assez de soutien au sein de la Commission. Certains de ses membres avaient déjà publiquement souligné que cette législation serait pratiquement impossible à mettre en œuvre.
Refus catégorique du monde catholique
Le projet de loi avait dès l’annonce de son dépôt provoqué une vague de protestations. Plus de 100’000 catholiques avaient signé une lettre d’opposition. Mgr Michael Barber, évêque d’Oakland, dans le centre de la Californie, avait assuré que ni lui, ni aucun des prêtres de son diocèse ne se conformeraient à une telle loi. De nombreuses voix, également d’autres confessions et religions, s’étaient levées pour dénoncer la contradiction d’une telle mesure avec les principes de la liberté religieuse telle que conçue aux Etats-Unis. La Conférence catholique de Californie a salué, le 9 juillet, le retrait de la proposition.
Une telle législation est entrée en vigueur en mars 2019 dans le Territoire de la capitale australienne (Canberra). Les autorités ecclésiastiques locales ont signifié à plusieurs reprises leur refus absolu de s’y conformer.
Le 1er juillet 2019, le Vatican a clarifié sa position en réaffirmant, à travers une note de la Pénitencerie apostolique, «l’inviolabilité absolue» du secret de confession. En cas de violation de ce dernier, la peine encourue de par le droit canon est l’excommunication et le renvoi de l’état clérical. (cath.ch/cna/rz)