CAFOD invite Londres à cesser immédiatement la vente d’armes à Israël
CAFOD, l’organisation officielle de développement international de l’Église catholique en Angleterre et au Pays de Galles, demande instamment que le gouvernement britannique et les autres gouvernements «mettent fin immédiatement aux ventes d’armes à Israël, conformément aux mesures provisoires de la Cour internationale de justice visant à empêcher leur utilisation dans le cadre de violations potentielles du droit international».
CAFOD, membre de Caritas International, apporte une aide pratique aux personnes vivant dans la pauvreté, quelles que soient leur religion ou leur culture. CAFOD fait partie de Caritas International.
Des paroles et peu d’actions pour mettre fin à la guerre
Elizabeth Funnell, représentante de CAFOD au Moyen-Orient, a rappelé sur les ondes de Radio Vatican l’appel de l’organisation des Eglises pour mettre fin à la guerre qui ravage Gaza. Elle reconnait qu’en dépit des paroles de condamnation des dirigeants mondiaux, il n’y a eu que peu d’actions décisives. «Nous demandons au Royaume-Uni d’utiliser toute son influence diplomatique pour faire changer les choses et nous appelons à un cessez-le-feu immédiat et permanent», a-t-elle déclaré.
Caritas Jérusalem vient en aide à Gaza
Malgré les risques immenses, note Elizabeth Funnell, Caritas Jérusalem, partenaire de CAFOD, continue de fournir une aide cruciale à Gaza. «Gaza reste l’endroit le plus dangereux au monde pour un travailleur humanitaire», a indiqué la représentante de CAFOD, faisant état de «rapports vraiment terribles» sur huit médecins du Croissant-Rouge palestinien assassinés par l’armée israélienne dans l’exercice de leurs fonctions à Gaza.
L’armée israélienne, confrontées à des preuves irréfutables, a dû admettre que ses soldats avaient commis «une erreur» en tirant sur des secouristes non armés et abattant quinze d’entre eux dans le sud de Gaza le 23 mars. Les Israéliens avaient auparavant prétendu que le convoi d’ambulances du Croissant-Rouge palestinien, d’un véhicule de l’ONU et d’un camion de pompiers de la Défense civile de Gaza étaient – comme à chaque fois – conduits par des «terroristes» et que les véhicules avançaient tous phares éteints.
Non à l’expulsion des Palestiniens de leur terre
Alors qu’il est visé par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis à Gaza, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a été reçu lundi 7 avril à la Maison Blanche par le président Trump. Tous deux ont évoqué le projet de déporter la population hors du territoire palestinien de Gaza, une suggestion qui suscite l’indignation internationale. Trump n’a pas renoncé à son «idée» de transformer Gaza, vidé de sa population, en Riviera ou Côte d’Azur du Moyen-Orient, en totale violation du droit international. Elizabeth Funnell a pour sa part condamné «tout projet visant à expulser les Palestiniens de leurs maisons». (cath.ch/vaticannews/com/be)