Scène de rue à Ouagadougou.(Photo: Flickr/Cordelia Persen/CC BY-ND 2.0)
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Burkina Faso : Les évêques appellent à des élections calmes et transparentes

Ouagadougou, 06.09.2015 (cath.ch-apic) Les évêques du Burkina Faso, ont appelé à des élections présidentielle et législative calmes, transparentes et régulières, le 11 octobre prochain. Ils ont invité, le 6 septembre 2015, les citoyens, de confession chrétienne en particulier, à participer à la construction de leur pays, dans un esprit de service.

Les évêques ont annoncé, sur le site de l’Eglise du Burkina, que l’Eglise catholique prendra les dispositions nécessaires pour observer le déroulement de ce scrutin, aux côtés d’autres observateurs. Car, elle veut «des élections apaisées et acceptées par tous».

Ils ont invité leurs compatriotes, à un sursaut national pour créer les conditions d’une démocratie qui permette de vivre ensemble dans la solidarité et la paix. «Les régions, les ethnies ou les religions ne doivent pas nourrir les divisions, renforcer les barrières ou développer les exclusions», ont-ils souligné, ajoutant qu’elles sont là pour apprendre aux hommes l’interdépendance économique, culturelle et spirituelle qui consolide la cohésion sociale.

La politique, «une expression noble de l’engagement au service des autres»

Pour les seize évêques de la Conférence épiscopale Burkina-Niger (CEBN), chaque citoyen peut se rendre utile au pays  en participant au choix des responsables politiques ou en s’engageant dans la vie politique. Mais, ont-ils rappelé, la politique est «une expression noble et exigeante de l’engagement au service des autres».

Le pays à besoin de repères pour asseoir une véritable démocratie, tant souhaitée à la fin de cette de transition démocratique, entamée le 14 octobre 2014, après la chute du régime du président Blaise Compaoré. Ce besoin est «réel, mais parfois faussé par des calculs politiques à court terme ou par la recherche d’une popularité à bas prix et sans lendemain».

Le premier repère est sans conteste un peuple réconcilié, qui nécessite  le courage de dire la vérité, de demander et de donner le pardon, de pratiquer la justice, de combattre l’impunité, et d’aller aux élections sans corrompre et sans se laisser corrompre. «De ce fait, «»‹chaque burkinabè est invité à intégrer  les valeurs cardinales de pardon, d’intégrité et de cohabitation pacifique», ont-ils poursuivi.

Construire une démocratie vraiment participative

La CEBN leur a rappelé également aux futurs candidats, que c’est sur le terrain de la réconciliation, du pardon, du respect mutuel qu’ils gagneront les élections.  «Le manque de confiance entre acteurs politiques, l’indignité et la mauvaise foi ont souvent conduit à des conflits postélectoraux plus ou moins violents, chacun réclamant la victoire du scrutin», a-t-elle poursuivi.

Les évêques de la CEBN ont plaidé pour la vigilance, déclarant aux hommes politiques que sous d’autres cieux, l’expérience politique a prouvé que les tenants du pouvoir, nouveaux et anciens, opposants comme organisations de la société civile, n’ont pas souvent su, après avoir défait les gouvernements, se montrer d’habiles architectes pour reconstruire lorsque venait leur tour. «Que ceux qui seront élus s’en souviennent et travaillent à construire une démocratie vraiment participative». (apic/com/ibc/bh)

 

Scène de rue à Ouagadougou.
6 septembre 2015 | 16:24
par Bernard Hallet
Temps de lecture : env. 2  min.
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