Il avait introduit le tam-tam à la messe

Burkina Faso: Décès du Père Robert Ouédraogo

Ouagadougou, 7 février 2002 (APIC) Le Père Robert Ouédraogo, une grande figure de l’Eglise du Burkina Faso, est décédé le 2 février à l’âge de 80 ans. Le Père Ouédraogo s’était notamment signalé en introduisant le tam-tam à la messe.

L’Afrique, le continent des couleurs et du rythme, a donné quelques uns des exemples les plus beaux d’inculturation de la foi. Il suffit d’avoir participé à une messe africaine pour le savoir: les chants, les musiques et les danses expriment la joie du salut chrétien. C’est le fruit du travail d’hommes et de femmes de foi, profondément enracinés dans la culture locale, dont le Père Robert Ouédraogo.

Le Père Ouédraogo, ordonné prêtre en 1948, avait une passion particulière pour la musique et l’art. Sa vocation artistique l’a amené à introduire une véritable révolution dans l’église locale. En 1956, quelques années avant le Concile Vatican II, il a introduit l’usage du tam-tam dans la liturgie. La «messe des savanes» a été une autre de ses grandes intuitions.

Très doué pour la musique, le Père Ouédraogo a composé l’hymne national de la Haute Volta (l’ancien nom du Burkina Faso) et élaboré différents travaux théoriques et pratiques sur la musique, parmi lesquels un traité sur la musique Mossi (la principale ethnie du pays), présenté au congrès international de musique religieuse de Cologne en 1961.

Le père Ouédraogo a reçu de nombreux prix pour ses mérites artistiques et religieux, en particulier la grande médaille de l’Ordre National en 1990. Mais son dernier prix fut la foule de milliers de personnes qui l’a accompagné lundi 3 février au cimetière de prêtres de Pabré, indique l’Agence vaticane Fides. (apic/fs/pr)

7 février 2002 | 00:00
par webmaster@kath.ch
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