Budapest, Liban, Argentine, Brésil…les prochains voyages du pape?
Le pape François a déclaré qu’il se rendrait à Budapest (Hongrie) pour le prochain Congrès eucharistique international, en septembre 2021. Lors de la conférence de presse à bord du vol retour du voyage en Irak, le 8 mars 2021, il a aussi indiqué qu’il souhaitait se rendre en Slovaquie, au Liban et en Amérique du Sud.
Interrogé par des journalistes sur ses prochains voyages lors de la conférence de presse de retour d’Irak, le pape François a levé le voile sur plusieurs destinations envisagées. «Je ne sais pas si les voyages se ralentiront», a-t-il déclaré, reconnaissant que lors de ce déplacement en Irak, il s’était fatigué beaucoup plus qu’au cours des autres voyages.
Le pontife a annoncé qu’il se rendrait à Budapest pour la messe de conclusion du Congrès eucharistique international qui doit avoir lieu le 12 septembre 2021. Il s’agirait d’un voyage dans la capitale hongroise, «pas dans le pays», a-t-il souligné.
«Budapest est à deux heures de Bratislava», a poursuivi le pape François. Cette proximité lui permet d’envisager «une visite en Slovaquie».
Le Liban, une promesse à un peuple qui souffre
Autre destination potentielle pour le pape: le Liban. Il pourrait s’agir d’un nouveau déplacement de «pénitent», à la manière du voyage en Irak, pour venir à la rencontre d’un peuple «qui souffre» et est en «crise de vie». Il a souligné le rôle clé de ce pays dans «l’accueil des réfugiés».
Le cardinal Bechara Boutros Raï, patriarche maronite d’Antioche et de tout l’Orient, lui avait demandé de faire une étape à Beyrouth, lors de son déplacement en Irak. Le pape a refusé, considérant que cela aurait été «trop peu». «J’ai écrit une lettre et promis de faire un voyage au Liban», a-t-il assuré.
L’Argentine, «quand il y aura une opportunité»
Le pontife a aussi expliqué qu’il avait prévu un voyage en Argentine, au Chili, et en Uruguay en 2017 qui avait été annulé pour raison de campagne électorale au Chili. Finalement, il s’était rendu en Bolivie et au Chili [du 15 au 22 janvier] seulement, renonçant à l’Uruguay et à l’Argentine pour des raisons de températures trop estivales.
Le pape François ne ferme désormais pas la porte à un voyage en Argentine, en Uruguay et au sud du Brésil. Il a nié toute «patrio-phobie» et, taquin a affirmé: «J’ai vécu 76 ans en Argentine; c’est suffisant». «Quand il y aura une opportunité, il faudra le faire [le voyage, ndlr]», a-t-il finalement conclu.
Comment le pape choisit une destination
Pour choisir ses destinations, le pape François a confié écouter les nombreuses invitations qu’il reçoit, mais aussi des «conseillers». «Ça me fait du bien d’écouter, cela m’aide à prendre les décisions, ensuite je prie, je prie et je réfléchis beaucoup», a-t-il expliqué. Enfin, la réponse lui vient «de l’intérieur, spontanément, comme un fruit mûr».
Le pontife a donné un exemple de ce processus de décision en expliquant comment il avait choisi de visiter l’Irak. Au départ, il a reçu deux invitations officielles des ambassadeurs irakiens près le Saint-Siège. Le pape a cependant confié que c’est la lecture du livre Pour que je sois la dernière, de la prix Nobel de la paix yézidie Nadia Murad, qui avait fortement pesé sur sa décision.
«Pour moi, cela a été l’inspiration de Dieu pour prendre ma décision», a déclaré l’évêque de Rome. Puis, Nadia Murad est venue lui «raconter des choses terribles» sur ce qu’elle avait vécu. «Toutes ces choses ensemble» ont participé à la décision de se rendre en Irak, a conclu le pontife. (cath.ch/imedia/cd/rz)