Un prêtre assassiné à Brasilia
Le Père Kazimierz Wojno, 71 ans, surnommé «Padre Casimiro», a été assassiné samedi 21 septembre 2019, près de l’église de Nossa Senhora da Saúde, à Brasilia. Il a été retrouvé pieds et mains liés et le torse ceint de fil de fer barbelé sur un chantier de construction d’une maison paroissiale au nord de la capitale brésilienne.
D’après la Police civile chargée d’enquêter, le crime a eu lieu alors que le prêtre visitait le chantier d’un auditorium en construction, adossé à l’église. Le gardien du chantier a lui aussi été ligoté et abandonné sur les lieux. Selon la police, il a pu crier et demander du secours. D’après les premiers constats, le prêtre a été asphyxié par les auteurs du crime qui ont fouillé les lieux et emporté divers objets du chantier.
L’église déjà volée à Pâques
En avril dernier, peu après la messe de Pâques, l’église de Nossa Senhora da Saúde (Notre-Dame de la Santé) avait été victime d’une attaque. Les voleurs avaient emporté avec eux un ciboire en or, destiné à contenir les hosties. L’objet avait été rapporté par la propriétaire d’une casse qui l’avait racheté 35 euros, avant de s’apercevoir la nature du bien acquis.
La plupart des fidèles ont appris la nouvelle avec effroi le dimanche matin 22 septembre, alors qu’ils se présentaient devant l’église Notre-Dame de la Santé pour la messe. Interrogé par la chaine de télévision Globo, un fidèle s’est dit profondément choqué par l’assassinat de cet »homme de grande valeur», prêtre depuis 46 ans.
«Une vie de don»
Dans un communiqué publié le lendemain, la Commission Justice et Paix de Brasilia s’est dit «horrifiée, pas seulement par l’acte en soit qui malheureusement peut toucher n’importe qui. Mais parce qu’il révèle une société perturbée, angoissée par les inégalités croissantes, en perte de références éthiques».
«La mort extrêmement violente du Père Casimiro, rajoutent les auteurs du communiqué, choque par le contraste avec sa vie de don, de miséricorde et de promotion de la paix».
«Le sens d’être chrétien»
Pour cette raison, les membres de la Commission Justice et Paix estiment que «mieux que de déblatérer sur les causes de sa mort et de se laisser entraîner par le ressentiment et la rage, ce sinistre évènement nous invite à réfléchir sur le sens d’être chrétien dans ses temps si perturbés». (cath.ch/jcg/be)