Benoît XV, «authentique prophète de la paix» pour le cardinal Parolin
Le cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d’Etat du Saint-Siège, s’est rendu à Bologne (Italie) le 3 novembre 2016 afin d’assister à un colloque international sur le pape Benoît XV. A cette occasion, le ‘numéro deux’ du Vatican est revenu longuement sur cette figure, «authentique prophète de la paix», qui a tout tenté pour mettre fin à la Première guerre mondiale.
Devant les participants de la rencontre organisée du 3 au 5 novembre, dont le cardinal Angelo Bagnasco, archevêque de Gênes et président du Conseil des Conférences épiscopales d’Europe, le cardinal Parolin a jugé nécessaire d’approfondir la personnalité et les actions de Benoît XV, «authentique prophète de la paix», mettant en lumière la neutralité dont «il a su tirer une force morale immense». Le pape d’alors (1914-1922) avait souhaité ne pas prendre parti dans le premier conflit mondial.
Appel à déposer les armes
En effet, dès le 3 septembre 1914, à peine élu pape, il proclame officiellement la neutralité du Saint-Siège et cela deux mois après le début de la Première guerre mondiale. Puis, le 8 septembre, Benoît XV écrit une première exhortation apostolique, Ubi Primum, pour appeler les belligérants à déposer les armes. Un appel resté sans réponse. Le conflit a fait plus de 18 millions de morts, civils et militaires.
La médiation comme outil diplomatique
Dans son allocution, le cardinal Parolin est revenu sur les critiques subies par Benoît XV au sujet de sa neutralité dans ce conflit. Il a provoqué «l’hostilité et l’incompréhension dans les deux camps», a expliqué le ‘numéro deux’ du Vatican, en charge de la diplomatie du Saint-Siège. Mais la médiation a été «son principal outil diplomatique», a rappelé le haut prélat, car elle a permis au Saint-Siège de sortir de son isolement. (cath.ch/imedia/mfa/gr)