Bénin: Les évêques condamnent la légalisation de l’avortement
La Conférence épiscopale du Bénin (CEB) a dénoncé et condamné la légalisation de l’avortement par l’assemblée nationale, le 19 octobre 2021.«Seul Dieu est maître de la vie et peut en disposer», rappellent les évêques.
Lors du vote de la loi, le ministre béninois de la Santé, Benjamin Hounkpatin, a justifié l’IVG par le fait que chaque année, près de 200 femmes perdent la vie à cause des complications lié à un avortement clandestin.
Dans une déclaration du 21 octobre, signée de son président, Mgr Victor Agbanou, évêque de Lokossa, sud-ouest, et publiée sur sa page Facebook , la Conférence des évêques a exprimé «son profond regret et sa grande déception» de cette légalisation. Elle a réaffirmé que l’avortement est «un acte inhumain» qui détruit la vie du fœtus et celle de la mère à plusieurs égards, en raison de ses multiples conséquences physiologiques, psychologiques, spirituelles et mystiques.
La nouvelle loi permet désormais à la femme, en cas de grossesse susceptible d’aggraver ou d’occasionner une situation de détresse matérielle, éducationnelle, professionnelle ou morale incompatible avec son intérêt ou celui de l’ enfant à naître, de recourir à l’interruption volontaire de grossesse (IVG).
«Malgré une ultime tentative pour parler à la conscience des députés, et malgré la vague de contestation du projet de loi des béninois de toute religion et de tout sexe, ils l’ont voté», a déploré la CEB. Son président invite les fidèles chrétiens, les croyants des autres confessions religieuses et les personnes de bonne volonté, à observer une journée de prière et de jeûne, le vendredi 29 octobre 2021, et à ne pas baisser les bras dans la lutte pour la défense et la protection de la vie. (cath.ch/ibc/mp)