Bengladesh: Communautés religieuses de plus en plus préoccupées
La préoccupation grandit au Bengladesh parmi les institutions et les communautés religieuses suite à l’attaque terroriste du 1er juillet 2016, indique l’agence Fides. Le climat s’est encore dégradé après un nouvel attentat qui a fait, le 7 juillet, 3 morts et neuf blessés.
Les homicides ciblés et les menaces à l’encontre de membres des minorités religieuses – hindoue, chrétienne, bouddhiste ne cessent pas au Bengladesh. Le 30 juin, un bouddhiste, Mong Shwe Lung Marma, a été assassiné à Bandarban, dans le district même où un moine bouddhiste, Mongsowe U Chak, avait été tué le 14 mai.
Le 1er juillet, un responsable religieux hindou, Shaymanonda Das, a fait l’objet d’une attaque et a été tué dans le district de Jhenaidah. Il s’agit du troisième responsable hindou assassiné cette année. Le 2 juillet, un autre responsable hindou, Bhabasindhu Roy, a fait l’objet d’une attaque dans le district de Satkhira, à l’intérieur d’un temple et se trouve encore actuellement dans un critique.
Un groupe interdit dans le pays, l’Islamic Khalafot Mojahidin Bangladesh, a envoyé aux commerçants de Dacca des tracts intimidateurs menaçant de mort ceux qui ne respecteraient pas une liste de règles islamiques, propageant ainsi l’inquiétude, en particulier dans les magasins dont la gestion est assurée par des non musulmans.
L’ONG Christian Solidarity Worldwide (CSW) demande au gouvernement du Bangladesh de défendre avec force l’espace de la société civile. Elle réclame également des mesures urgentes afin de bloquer la violence extrémiste qui menace la vie et les libertés des citoyens. «Dans ce climat, les minorités religieuses sont particulièrement vulnérables. Nous souhaitons que le gouvernement respecte ses promesses en défendant la liberté religieuse et en rétablissant la confiance (de la population, ndlr) dans le système judiciaire», demande la CSW.
Nouvel attentat
Le climat se détériore un peu plus au Bengladesh alors que le pays a subi, le 7 juillet, une nouvelle attaque terroriste. Selon un bilan provisoire, deux policiers et une femme ont été tués. Neuf policiers ont été blessés à la suite de l’explosion d’une bombe près d’un lieu de rassemblement pour l’Aïd el-Fitr, qui marque la fin du ramadan, dans le district de Kishoreganj, au nord du pays.
Le pays est en état d’alerte. Le gouvernement refuse de reconnaître la présence sur son sol, de groupes terroristes tels que l’organisation Etat islamique ou al-Qaida. Il attribue ces attentats à un groupe islamique local ou à l’opposition. (cath.ch-apic/fides/bh)