Bénédiction des homosexuels: «Nous accompagnons tout le monde»
«Nous accompagnons tout le monde», a assuré le cardinal Kevin Farrell, préfet du Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie, le 18 mars 2021. Répondant à une question portant sur la note de la Congrégation pour la doctrine de la foi qui rappelle que les bénédictions de couples homosexuels sont illicites, le prélat américain a souligné la différence entre une union civile et un mariage sacramentel.
Le 15 mars 2021, la Congrégation pour la doctrine de la foi (CDF) a rendu publique une réponse négative à un dubium (doute) demandant si les bénédictions de couples homosexuels étaient licites. Le 18 mars s’est tenue au Vatican une conférence de presse pour présenter les enjeux de l’année Amoris laetitia qui débute le 19 mars, en la fête de saint Joseph.
Interrogé sur les déceptions suscitées par la note de la CDF, le cardinal Kevin Farrell a voulu rappeler que l’attention et l’accompagnement de l’Église catholique s’adressaient à tous.
«Je pense que c’est très important que nous comprenions tous que la vie pastorale de l’Église est ouverte à tout le monde», a d’abord souligné le haut prélat. Avant d’insister: «Il est essentiel et très important que nous ouvrions toujours nos bras pour recevoir et accompagner tous les gens dans les différentes étapes de leur vie et dans les différentes situations».
Bénir relève du sacrement
Le cardinal a ensuite mis en avant la nécessaire distinction à faire entre le mariage civil et le mariage sacramentel: «Quand l’Église parle de mariage, elle parle du mariage sacramentel. Elle ne parle pas d’union civile ni d’autres formes de mariage». Et de rappeler qu’Amoris laetitia parle de mariage sacramentel. Or, «bénir relève du sacrement», a-t-il précisé.
Toutefois, cela ne doit pas signifier que «seuls ceux qui sont mariés à l’Église reçoivent le bénéfice du soin pastoral de l’Église». Indiquant qu’il existe «beaucoup de situations pastorales différentes», le natif de Dublin a souligné que cela ne signifiait pas que des personnes ne bénéficient pas de l’accompagnement de l’Église. «Nous accompagnons tout le monde», a-t-il assuré.
Le préfet du Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie a expliqué que de nombreux diocèses à travers le monde accompagnaient des couples homosexuels. Ils «continuent de travailler quotidiennement avec eux et travailleront toujours avec eux». Élargissant son propos, il a cité les personnes divorcées remariées que l’Église continue aussi d’accompagner, «avec l’espoir qu’un jour ils vivront totalement en accord avec l’enseignement de l’Église». (cath.ch/imedia/hl/rz)