L'opérateur Proximus TV, à Bruxelles, a décidé de retirer de son offre de télédistribution la chaîne de télévision catholique francophone KTO. (Photo: Flickr/Giorgio Galeotti/CC BY 2.0)
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Belgique: une pétition pour sauver KTO TV

Lancée en 2011 en Belgique, la chaîne de télévision catholique francophone KTO ne sera plus diffusée dans tout le pays à partir du 30 avril 2016. L’opérateur Proximus TV, à Bruxelles, a décidé de la retirer de son offre de télédistribution. Une pétition vient d’être lancée pour tenter de faire revenir la direction de Proximus sur sa décision.

La chaîne KTO ne sera plus diffusée en Belgique. C’est un coup dur pour le monde catholique belge, mais aussi pour une certaine idée du pluralisme. Pour Philippe le Hodey, président de KTO Belgique, cette décision de l’opérateur de télévision numérique a été prise »sans aucune concertation préalable et place KTO devant un fait accompli qui ne lui laisse quasi aucune marge de manœuvre». Il confie au site catholique belge Cathobel son mécontentement, d’autant plus que la structure de KTO vient juste de se renforcer pour appuyer l’ancrage belge de cette chaîne thématique.

KTO estime toucher 100’000 personnes par an

L’opérateur belge Proximus justifie sa décision en mettant en avant des problèmes de capacité technique, de places disponibles sur le câble et de faible audience. Mais il refuse de communiquer des chiffres précis. De son côté, KTO estime toucher 100’000 personnes par an et fait valoir qu’en France, selon Cathobel, la chaîne est regardée par deux fois plus de personnes que la chaîne Histoire et qu’elle affiche la même audience que France 24 (chaîne d’info continue).

Difficile de quantifier un réel désintérêt pour la chaîne catholique

KTO explique que sur les 168 chaînes proposées par Proximus, une dizaine se partagent 90% d’audience, laissant ainsi aux 150 autres «petites» chaînes des miettes d’audience. Tenant compte de ces chiffres, il est difficile de quantifier un réel désintérêt pour la chaîne catholique. Sachant que l’offre propose par exemple 20 chaînes pour enfants et 6 de musique classique, KTO plaide pour le respect du pluralisme et une offre «objectivement équilibrée et raisonnée», en pointant du doigt cet opérateur, dont l’Etat belge est actionnaire majoritaire.

Une chaîne TV sans publicité

Chaîne sans but lucratif, KTO vit sans publicité et elle est financée uniquement par les dons de ses dizaines de milliers de téléspectateurs. Le site Cathobel décrit KTO comme un service ayant «une vraie légitimité dans le paysage audiovisuel belge et son travail et son sérieux sont reconnus par les autres acteurs du secteur». Il rapporte le propos de ses dirigeants, qui insistent sur le fait qu’elle propose «une expression religieuse apaisée d’autant plus nécessaire en ces temps de montée du communautarisme et des violences commises prétendument au nom de Dieu».

Atteindre les 10’000 signatures

Tous ces arguments n’ont pas eu d’effet dans le choix de Proximus. En conséquence, KTO invite la population belge à signer une pétition – l’objectif est d’atteindre les 10’000 signatures – pour demander au gouvernement fédéral et aux pouvoirs publics de revenir sur leur décision et d’assurer la continuité de la distribution de cette chaîne sur le câble belge. (cath.ch-apic/cathobel/gr)

L'opérateur Proximus TV, à Bruxelles, a décidé de retirer de son offre de télédistribution la chaîne de télévision catholique francophone KTO.
22 mars 2016 | 14:35
par Grégory Roth
Temps de lecture : env. 2  min.
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