Belgique: Funérailles à l'église pour un chien à Auvelais
Namur, 27 avril 2015 (Apic) Après les funérailles d’un chien célébrées à l’église d’Auvelais, Mgr Rémi Vancotten, évêque de Namur, en Belgique a invité à éviter à tout prix toute ambiguïté qui pourrait semer la confusion dans les esprits quant aux funérailles chrétiennes. Il s’est dit désolé pour toutes les personnes troublées par cette célébration.
Miss Chiwa, une chienne chihuahua morte à l’âge de 11 ans, a eu droit à une véritable cérémonie religieuse, à l’église d’Auvelais présidée par l’abbé Francis Lallemand. Cette chienne et leurs maîtres, Sylvana et Josse, étaient notamment connus pour leurs nombreux passages dans des émissions de télévision. Miss Chiwa l’était également pour ses participations à plusieurs événements caritatifs au profit des Gamelles du Cœur et pour avoir été le modèle de marques pour accessoires canins.
La cérémonie, pour le moins inhabituelle, s’est déroulée en l’église d’Auvelais, devant une septantaine de personnes, dont la plupart étaient accompagnées de leurs toutous. Parmi elles, des proches mais également des gens issus d’autres provinces qui ont rencontré le couple grâce leur passion commune des chihuahuas.
«Partager notre sympathie»
«Nous ne sommes pas présents pour célébrer des funérailles mais bien pour montrer notre soutien lors de la perte d’un être cher. Nous voulons partager notre sympathie et compassion avec Sylvana et Josse. Il y a un apprivoisement qui fait qu’un animal peut être amené à occuper une place importante dans une vie. On retiendra notamment de l’histoire merveilleuse de Miss Chiwa que sa notoriété a servi à venir en aide à des animaux qui n’ont pas eu la même chance qu’elle», a commenté le curé Françis Lallemand.
Le prêtre avait souhaité une cérémonie très simple et avec une minime connotation religieuse. Au programme : des discours, la lecture d’un passage de l’Evangile et un autre du Petit Prince de Saint-Exupéry, qui dit adieu au renard.
«C’est la détresse de ses propriétaires et la notoriété du chien qui m’ont fait accepter, a expliqué l’abbé Lallemand. Mais il faut pouvoir aussi dire stop. Et puis, j’ai une parole du pape en tête qui a récemment dit que l’Église devait s’ouvrir aux périphéries. Cet événement était l’occasion de rencontrer ce public. Mais le but n’était pas d’amener certaines personnes à la foi chrétienne.» «Lorsque j’entends certaines personnes dire qu’elles reçoivent plus d’amour de leur chien que des humains, ça, c’est interpellant.», a encore relevé le prêtre.
Face à l’émoi suscité, l’évêque de Namur a réagi dans un communiqué. «M. l’abbé Francis Lallemand a voulu être proche des gens, tristes d’avoir perdu un animal de compagnie, auquel ils étaient affectivement attachés. Il est toujours possible de prier avec et pour ceux qui sont dans la peine, mais il faut à tout prix éviter toute ambiguïté qui pourrait semer la confusion dans les esprits quant aux funérailles chrétiennes. Il s’agira à l’avenir de préciser davantage ce qui est possible de ce qui ne l’est pas.» (apic/ag/infocatho.be/mp)