On lui doit la célèbre Bible de Maredsous
Belgique: Décès du Père Georges Passelecq
Namur, 28 février 1999 (APIC) Une grande figure vient de s’éteindre à l’abbaye bénédictine de Maredsous, près de Namur, en Belgique. Le Père Georges Passelecq, aîné de la communauté, est décédé samedi 27 février. Il aurait eu 90 ans à la fin du mois de mars. On lui doit entre autres la célèbre Bible de Maredsous.
Fils d’un avocat bruxellois renommé, Georges Passelecq entre à l’abbaye de Maredsous en 1925. Ordonné prêtre en 1932, il remplit alors plusieurs fonctions: organiste, directeur de la schola des élèves de l’école abbatiale, surveillant et professeur à cette même école.
Engagé dans les services secrets, lors de la seconde Guerre mondiale, il est arrêté à deux reprises, ce qui lui vaut de passer quatre ans en camp de concentration. Libéré de Dachau en 1945, il rentre à Maredsous où il dirigera les éditions 1946 à 1963. À ce titre, il publie en 1950 la «Bible de Maredsous», dont il est à peu près l’unique traducteur. On sait à quel succès fut promise cette traduction française de la Bible au lendemain de la guerre.
Travailleur infatigable doué d’un langage direct, il assure d’innombrables prédications et comprend très tôt l’importance des médias non seulement écrits mais audio-visuels. Outre la Bible, il publie nombres d’ouvrages sur divers sujets comme une brochure sur les «Erreurs des Témoins de Jéhovah» qui reste une référence.
En relation avec les milieux juifs dès avant la guerre, au moment où il faut accueillir ceux qui fuient le régime hitlérien, le Père Passelecq est nommé secrétaire de la Commission pour les relations entre Juifs et Chrétiens lors de sa création par les évêques de Belgique, en 1989. En 1995 encore, il signe avec B. Suchecki, un livre sur l’encyclique «secrète» que Pie XI avait eu l’intention de consacrer au racisme et à l’antisémitisme. Un projet que son successeur Pie XII ne reprendra pas. (apic/cip/mp)