Le Bangladesh reçoit son premier cardinal

Avec la nomination de Mgr Patrick D’Rozario de Dhaka, le Bangladesh reçoit son premier cardinal. L’infime minorité catholique de ce pays a salué avec gratitude ce geste du pape François envers les ‘petites’ Eglises.

Parmi les 17 nouveaux cardinaux désignés par le pape François le 9 octobre 2016, Mgr D’Rozario est le premier cardinal du Bangladesh. L’archevêque de Dhaka est l’un des trois nouveaux cardinaux d’Asie avec l’archevêque émérite de Kuala Lumpur Mgr Anthony Soter Fernandez et Mgr John Ribat, archevêque de Port Moresby, en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Les chrétiens du Bangladesh représentent moins de 0,5% de plus de 160 millions de personnes dans le pays à majorité musulmane. Les quelque 350’000 catholiques forment la majorité des chrétiens.

Mgr Patrick D’Rozario est né en 1943 à Padrishibpur, dans ce qui était alors l’Inde britannique. Il a été ordonné prêtre en 1972. En 1990, il a été nommé évêque de Rajshahi avant d’être transféré à Chittagong en 1995. En 2010, il a été désigné archevêque coadjuteur de Dhaka avant de succéder l’année suivante à Mgr Paulinus Costa à la tête de l’archidiocèse. Mgr D’Rozario est actuellement président de la Conférence épiscopale du Bangladesh. Il est également président du Bureau des Laïcs et de la famille la Fédération des Conférences épiscopales d’Asie.

Promouvoir le dialogue interreligieux

Mgr D’Rozario s’est dit béni, honoré et pourtant nerveux après cette nomination. «L’Eglise du Bangladesh bien qu’elle soit très petite contribue ainsi à l’Eglise mondiale», a expliqué le prélat à la foule des fidèles qui l’applaudissait dans la cathédrale du saint Rosaire, rapporte l’agence ucanews. Cet honneur et cette fierté doivent renforcer et revigorer la petite Eglise catholique au Bangladesh, a expliqué le nouveau cardinal.

Mgr D’Rozario a souhaité que cette élévation au cardinalat rehausse le profil de la communauté chrétienne au niveau de l’Etat. «L’autorité de l’Etat sait que le rang de cardinal est un poste important. Donc cela va donner une nouvelle dimension aux relations Eglise-Etat. J’espère avoir plus d’influence dans la promotion du dialogue et de l’harmonie entre les religions et confessions chrétiennes», a-t-il conclu. (cath.ch-apic/ucanews/mp)