«Avec ce pape l’Église devient plus jeune», disent les jeunes des JMJ
Un million et demi de jeunes ont déferlé et envahi l’immense Parc Tejo de 90 hectares, en bordure du fleuve Tage à Lisbonne, ce 5 août 2023, dans le cadre des Journées mondiales de la jeunesse organisées dans la capitale portugaise. I.MEDIA a récolté les témoignages et les attentes de ceux qui ont accueilli le pape François en début de soirée avec un enthousiasme débordant.
Les jeunes ont ensuite passé toute la nuit sur place, avant la messe conclusive le 6 août. Partout, des deux côtés du gigantesque pont Vasco de Gama, des groupes agitent les drapeaux qu’ils ont arborés partout en ville, dans les rues, dans les jardins, depuis le début des Journées mondiales de la jeunesse. Au milieu des danses et des cris de ralliement, les routes du monde entier se croisent ici, au soleil couchant qui illumine le ciel d’un rose-doré embrasant les images aériennes sur les écrans géants.
«Ici on sent qu’on n’est pas seul»
Amassés le long du fleuve Tage, les jeunes entourent une structure métallique en tubes géante, où se déroule la veillée avec le chef de l’Église catholique. Dans un carré de pelouse, Sebastian, 22 ans, est venu de Zambie avec un groupe de neuf personnes, pour leurs premières JMJ. «Je ne m’attendais pas à voir tant de monde, à voir cette vue du fleuve !», confie-t-il d’une voix vigoureuse. «Si je retiens un message de ces JMJ, c’est que le Seigneur pourvoit. Vraiment, le Seigneur pourvoit», répète-t-il tandis que des musiques rythmées crachées par les haut-parleurs font vibrer la terre sous ses pieds.
Plus loin, Daniel, 23 ans, est volontaire venant de la Colombie. Il fait partie du chemin néocatéchuménal. «Ici on sent qu’on n’est pas seul», clame ce jeune coiffé d’un bob au logo des JMJ, qui estime qu’aujourd’hui «la foi est attaquée, et ces moments de rencontre nous rendent plus forts, nous font nous sentir accompagnés».
«Avec ce pape l’Église devient plus jeune et plus attirante»
Les JMJ donnent à Daniel «la force de traverser (ses) problèmes, (ses) inquiétudes ordinaires». Et le pape François est «celui dont les jeunes avaient besoin», affirme-t-il sans hésiter. «Il redonne la vie à l’Église. L’Église vieillissait et avec ce pape l’Église devient plus jeune et plus attirante», assure le jeune Colombien.
Le long des barrières, Sara garde jalousement son drapeau de l’Albanie. À 17 ans, elle est ici pour «vivre une belle expérience, avec des jeunes du monde entier», et y «recevoir quelque chose de nouveau pour (sa) foi». Le message qu’elle entend rapporter dans son pays après cet événement sera un message d’unité. Son amie Noemi, à ses côtés, est très émue de voir des gens qui viennent du monde entier, ne se connaissent pas, mais sont heureux de se rencontrer. Et puis, glisse-t-elle, «nous sommes ici pour une raison: rencontrer le Christ et lui rendre grâce».
«Nous sommes de l’Argentine comme lui !»
Dans les allées, quatre Argentines de 17 ans, qui ont traversé l’Atlantique avec un groupe de 42 jeunes d’une école de filles, se promènent bras-dessus bras-dessous. «Nous sommes de l’Argentine comme lui, alors pour nous ce pape est très proche», témoignent celles qui la veille, ont fait arrêter la papamobile dans la foule du Chemin de croix pour offrir à «leur» pape le traditionnel maté, boisson amère de leur pays.
«Nous garderons que l’amour de Dieu peut tout faire» affirment ces jeunes filles. «Nous avons rencontré beaucoup de gens du Venezuela, du Honduras, qui vivent des crises économiques très dures, nous savons que c’est un sacrifice de leur part, alors oui, l’amour peut tout», concluent-elles. (cath.ch/imedia/ak/be)