Autriche: Le cardinal Schönborn félicite le nouveau président élu, Alexander Van der Bellen
«Le nouveau président élu devra être le dirigeant de tous les Autrichiens et rassembler le pays», a lancé le 4 décembre 2016 le cardinal Christophe Schönborn. L’archevêque de Vienne a félicité le nouveau président du pays, Alexander Van der Bellen, élu au détriment du candidat d’extrême droite Norbert Hofer.
Le président de la Conférence épiscopale autrichienne a souhaité qu’Alexander Van der Bellen bénéficie de «la bénédiction de Dieu» dans la direction du pays. Dans une interview à l’agence de presse catholique autrichienne Kathpress, le prélat a également espéré que le nouveau président écologiste fasse preuve d’une «bonne vision de la tâche à accomplir pour l’Autriche, dans le monde et en Europe».
Le cardinal Schönborn a rappelé un discours d’Alexander Van der Bellen, le 23 mai dernier qui l’avait impressionné. Le nouvel homme fort autrichien avait parlé, dans une allusion à la division politique du pays, des «deux moitiés qui font l’Autriche». Il avait souligné que ces deux moitiés étaient d’importance égale et souhaité qu’ensemble elles construisent «une belle Autriche». L’archevêque de Vienne a espéré que le nouvel élu «continuera à s’engager dans cet esprit de service à la communauté».
Un bon signe pour la démocratie
Le président de la Conférence épiscopale a en outre salué le haut taux de participation de ce second tour des élections présidentielles (74,1%), l’un des plus élevés depuis 1945. Le fait qu’autant d’Autrichiens aient fait usage de leur droit de vote constitue, pour le prélat, «un signe de la stabilité et de la maturité de la démocratie dans notre pays».
Selon des projections de la télévision publique autrichienne ÖRF, le 5 décembre, le candidat indépendant issu du Parti des Verts, Alexander Van Der Bellen, remporterait l’élection présidentielle avec 53,3%. Son adversaire du parti de la droite nationaliste FPO, Norbert Hofer, récolterait 46,7% des suffrages.
Alexander Van Der Bellen enregistre dans de nombreuses circonscriptions une progression de plusieurs points par rapport au second tour du mois de mai. Norbert Hofer, âgé de 45 ans, avait été alors été battu de justesse par le candidat écologiste. Mais le résultat du scrutin avait été annulé par la Cour constitutionnelle en raison d’irrégularités dans le dépouillement des votes par correspondance.
Cette élection visait à trouver un successeur au social-démocrate Heinz Fischer, président depuis 2004 et qui ne pouvait briguer un troisième mandat. (cath.ch/kathp/ag/rz)