Attentats de Paris: Le pape condamne «l’affront inqualifiable» à la dignité humaine
Rome, 15.11.2015 (cath.ch-apic) «Face à ces actes intolérables, on ne peut pas ne pas condamner l’affront inqualifiable à la dignité de la personne humaine». C’est ainsi qu’a réagi le pape François, le 15 novembre 2015, aux attentats survenus à Paris deux jours plus tôt, ayant coûté la vie à au moins 129 personnes.
Lors de la prière de l’Angélus, place Saint-Pierre, le pape François a fait part de sa profonde douleur et réaffirmé que «la voie de la violence et de la haine» ne résoudrait pas les problèmes de l’humanité.
Utiliser le nom de Dieu pour justifier la violence, «c’est un blasphème !»
«On ne peut utiliser le nom de Dieu pour justifier cette voie, c’est un blasphème!», s’est-il aussi exclamé.
«Je désire exprimer ma profonde douleur pour les attaques terroristes qui, tard dans la soirée de vendredi, ont ensanglanté la France, causant de nombreuses victimes». C’est ainsi que le pape a souhaité réagir aux fusillades dans les rues de Paris, dans la salle de spectacle du Bataclan et aux attentats kamikazes près du Stade de France, ayant fait au moins 129 morts, selon un bilan provisoire, et 352 blessés.
Le pape François a également exprimé son «plus profond chagrin» au président de la République, et à tous les citoyens français. «Je suis près en particulier des proches de tous ceux qui ont perdu la vie et des blessés», a-t-il ajouté.
«Tant de barbarie nous laisse effarés»
«Tant de barbarie nous laisse effarés, a poursuivi le pape, et nous fait nous demander comment le cœur de l’homme peut concevoir et réaliser des choses aussi horribles, qui ont bouleversé non seulement la France mais aussi le monde entier». «La voie de la violence et de la haine ne résout pas les problèmes de l’humanité !» a-t-il poursuivi, avant de s’exclamer dans une improvisation: «On ne peut utiliser le nom de Dieu pour justifier cette voie, c’est un blasphème !».
Confiant «à la miséricorde de Dieu» les victimes sans défense de cette tragédie, le chef de l’Eglise catholique a espéré que la Vierge Marie «suscite dans les cœurs de tous des pensées de sagesse et des propositions de paix».
«La chère nation française, première fille de l’Eglise»
«Demandons-lui de protéger et de veiller sur la chère nation française, première fille de l’Eglise, a-t-il conclu, sur l’Europe et sur le monde entier». Puis, à la demande du pape, la foule des pèlerins rassemblés place Saint-Pierre a effectué une minute de silence avant de réciter un «Je vous salue Marie».
Un peu plus tôt, méditant sur l’Evangile du jour, le pape avait affirmé que Jésus se posait «contre les faux prophètes, les voyants qui prévoient une fin du monde proche, et contre le fatalisme». «De nos jours, les calamités naturelles et morales ne manquent pas», a ajouté le pape, mais «tout passe, nous rappelle le Seigneur, seule sa Parole reste comme une lumière qui guide et rassure nos pas». (apic/imedia/bl/be)