Assistant apostolique pour la Famille missionnaire de Notre-Dame
Mgr Jean-Christophe Lagleize, évêque émérite de Metz, a été nommé par le Saint-Siège assistant apostolique de la Famille missionnaire de Notre-Dame (FMND), après que cette communauté, basée en Ardèche, a fait l’objet d’une visite canonique en 2019 révélant «des difficultés préoccupantes» concernant principalement l’exercice de l’autorité et l’obéissance.
La Congrégation romaine pour les instituts de vie consacrée a demandé que le chapitre général de la Famille missionnaire de Notre-Dame (FMND), prévu en janvier 2022, soit suspendu, rapporte le quotidien La Croix. Une visite canonique effectuée en 2019 a mis en lumière des difficultés préoccupantes concernant principalement l’exercice de l’autorité et l’obéissance, la qualité de la formation des membres et l’auto-référencialité du groupe.
La FMND, reconnue institut de droit diocésain depuis 2005
Comptant environ 150 membres, hommes et femmes, répartis en 18 foyers, principalement en France, la Famille missionnaire de Notre-Dame a été fondée en 1946 à Saint-Pierre-de-Colombier, en Ardèche, par le Père Lucien-Marie Dorne, prêtre du diocèse de Viviers, et Augusta Bernard (mère Marie-Augusta), jeune femme originaire d’Annonay. Elle est reconnue comme institut de droit diocésain en 2005. Depuis la mort du père Dorne en 2006, le supérieur de la communauté est le père Bernard Domini (Gérard Pinède, dans le civil).
Chantier controversé de Notre-Dame des neiges
Outre les problèmes internes la communauté s’est fait connaître par sa volonté de construire une immense église de pèlerinage de 3’500 places dans le petit village où elle est basée suscitant de vives oppositions des défenseurs de l’environnement. L’évêque de Viviers considérant l’aspect démesuré du projet, avait promulgué un décret, en septembre 2020, s’opposant à la construction de l’église.
La Famille missionnaire de Notre-Dame est par ailleurs citée dans le dernier rapport annuel de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes). Cette dernière mentionnait le recrutement de personnes jeunes, manquant de maturité et de discernement, la limitation des contacts avec l’extérieur, des difficultés d’accès aux soins médicaux, ou encore une manipulation des membres, notamment par les confesseurs. (cath.ch/cx/mp)