Assise: hommage du pape au cardinal Barbarin et à Étienne Villemain
Alors qu’il s’adressait aux 500 pauvres venus le rencontrer dans la basilique Sainte Marie des Anges à Assise le 12 novembre 2021, le pape François est sorti de son texte pour remercier deux Français présents dans l’assemblée : le cardinal Philippe Barbarin, archevêque émérite de Lyon et Étienne Villemain, fondateur de l’association Lazare et président de l’association Fratello.
Se tournant vers l’ancien primat des Gaules qui accompagnait un groupe de pauvres français, le pontife a déclaré : «Il est parmi les pauvres, lui aussi a souffert avec dignité l’expérience de la pauvreté, de l’abandon, de la méfiance, et il s’est défendu par le silence et la prière». Le pape François l’a aussi remercié pour son aide au mouvement Fratello.
Le 30 janvier 2020, le cardinal Barbarin avait été relaxé par la Cour d’appel de Lyon dans un procès où il était accusé de non-signalement à la justice des agissements pédocriminels de Bernard Preynat. Le pape François, qui avait jusqu’alors toujours refusé la démission que lui présentait le haut prélat, l’avait finalement acceptée le 6 mars suivant.
Interrogé par I.MEDIA à l’issue de la célébration, le cardinal français s’est réjoui de l’ampleur prise par la Journée mondiale des pauvres, «une grâce propre du pape François» selon lui. La pauvreté, a-t-il expliqué, est la clé de lecture de tout son pontificat.
« L’enfant terrible » à l’origine de la Journée mondiale des pauvres
Juste avant, le pape François s’était tourné vers le fondateur de Fratello, Étienne Villemain. De nombreux membres de l’association fondée en France mais présente dans plusieurs pays dans le monde participaient à la rencontre.
Le pape François a tenu à raconter comment Étienne Villemain, qu’il a décrit comme un «enfant terrible» (en français), était à l’origine de la Journée mondiale des pauvres en 2016. L’idée, a-t-il expliqué, est née «un peu bizarrement, dans une sacristie» à Rome, quand le Français lui a suggéré de créer une Journée des pauvres.
«Je suis sorti et j’ai senti que l’Esprit Saint en moi me disait de le faire», a confié le pontife. «C’est parti du courage de l’un d’entre vous, qui a le courage de faire avancer les choses , a-t-il poursuivi, remerciant Étienne Villemain et ceux qui l’accompagnent pour leur travail auprès des plus pauvres. (cath.ch/imedia/mp)