Assemblée plénière: les réformes de la Conférences des évêques français
Les évêques de France sont rassemblés en assemblée plénière à Lourdes du 3 au 8 novembre 2017. Parmi les points au programme: l’actualisation des structures de la conférence épiscopale et l’avenir des séminaires en France.
«Nos structures deviennent lourdes à porter. Nous avons moins de moyens en personnes et en finance. Nous devons nous adapter sans cesse, faire avec les moyens que nous avons, pour répondre aux besoins nouveaux», explique le 6 novembre 2017 à la radio RCF Mgr Pierre-Marie Carré, archevêque de Montpellier, vice-président de la Conférence des évêques de France (CEF).
Cette réforme ne consistera pas en une suppression ou un regroupement de diocèses, précise Mgr Carré. «Il s’agit de voir comment nos priorités et les moyens que nous avons peuvent nous aider dans notre mission. Nous essayons de poser les choses de manière claire autour d’un principe source: l’évangélisation».
Il s’agit, pour les évêques, de clarifier la signification du terme. «De là vont découler un certain nombre d’autres principes, poursuit l’évêque, un choix de priorités qu’il faudra définir et les moyens qu’il faudra mettre en œuvre».
«Les réalités de la société et de l’Eglise ont évolué, avait déclaré Mgr Georges Pontier, président de la Conférence des Evêques de France, lors de la précédente assemblée de mars 2017. Il est devenu nécessaire de faire le point sur notre fonctionnement, sur des besoins nouveaux et des réalités qui s’estompent. Nos moyens ne sont pas infinis, des choix s’imposent», expliquait l’évêque, repris par RCF.
Les «meilleurs prêtres» pour les séminaires
Les évêques français doivent également, lors de cette session, adapter au contexte français les nouvelles directives sur la formation des futurs prêtres, publiées en décembre 2016 par Rome. Dans ce contexte, Mgr Jorge Carlos Patron Wong, secrétaire de la Congrégation pour le clergé et chargé des séminaires a rappelé l’importance de bons formateurs, consacrés à cette tâche.
«Il est nécessaire que des formateurs soient exclusivement consacrés à cette tâche, afin qu’ils puissent s’y adonner complètement. Il faut donc qu’ils habitent au séminaire, a-t-il déclaré le 4 novembre devant les évêques français. C’est seulement si le cœur du formateur n’est pas partagé par différentes missions et par divers lieux, qu’il pourra se donner entièrement à ceux dont il a la charge et ainsi, les former de manière efficace et opérer un fin discernement».
Mgr Jorge Carlos Patron Wong a également demandé aux évêques de «choisir les meilleurs prêtres, et surtout pas ceux dont on ne sait que faire, et leur donner le ministère de la formation comme mission principale.»
Alors que le nombre de séminaristes en France a chuté de 30%, passant de 976 en 2000 à 662 en 2016, une telle demande représente «un vrai renoncement face aux besoins immédiats. Mais ce sacrifice produira des fruits en abondance, soutient l’évêque mexicain, car (…) les vocations sont aussi suscitées et ‘attirées’ par le sérieux et la qualité de la formation dispensée.» (cath.ch/rcf/lacroix/pp)